Gaëtan Huard : “Encore faut-il mettre les ingrédients pour faire déjouer : l’envie, l’engagement…”

    AFP PHOTO / FRANCK FIFE
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    Gaëtan Huard est revenu longuement sur la défaite des Girondins de Bordeaux au Parc des Princes (6-2) sur les ondes de GoldFM« Forcément que la marche est haute, mais encore faut-il mettre les ingrédients pour faire déjouer cette équipe ; l’envie, l’engagement… Et on est passé à côté de cette situation-là, complètement, parce qu’on n’avait pas joué de la semaine. Pour eux, certains avaient joué en Ligue des Champions. Il y avait une trêve internationale derrière, et je pense que c’était le moment idéal pour faire quelque chose et surtout les perturber. Là, on n’a même pas tenté. On n’a pas été à distance de jeu, déjà qu’ils sont très bons techniquement… Le porteur du ballon avait tout le temps pour distiller ou orienter le jeu, il n’y avait aucune pression sur le porteur de balle. On a été plus ou moins assis sur nos 30-40 derniers mètres, et on ne pressait pas. Ils ont un pourcentage de réussite énorme sur ce match-là aussi, oui […] Le but sur le coup franc de Neymar, au bout de trois minutes, met un coup d’assommoir sur la tête. Quand on est à 0-0, on a toujours l’espoir de tenir le plus longtemps possible et d’avoir ce petit point en poche, ou de faire mieux. Mais là, dès qu’on a pris un but, on a eu vraiment l’impression que c’était terminé, et que l’équipe était complètement abattue. J’étais très inquiet à 5-1 à la mi-temps, et je suis bien placé pour le dire. 6-1 à trente minutes de la fin du match, j’étais encore très, très inquiet. Ce sont des impressions que j’ai vécues, en plus au Parc, c’est qu’à chaque attaque tu sentais que tu pouvais prendre un but… […] Une année, on avait été faire 2-2 là-bas, on avait été les chercher haut, on les avait pressés dans la relance. Tous ces joueurs-là, qui font partie du gratin du football, quand ils sont pressés ils sont comme les autres… Là, ils avaient un match de Champions League dans les pattes, il n’y avait pas de match derrière avec la trêve internationale, je pense qu’on aurait pu au moins leur mettre de la pression sur le porteur et leur imposer un engagement physique. Quand tu as Sankharé, Otávio, Leager, ce ne sont quand même pas des organisateurs et des meneurs de jeu… Soit on est solide, soit on ne l’est pas […] Quand ne peut pas maintenir des attaquants aussi virevoltants que Neymar, Cavani ou Mbappé, il faut ‘tuer’ les pourvoyeurs les empêcher d’alimenter ces joueurs. Quand on joue haut et qu’on presse haut, on oblige l’adversaire à avoir tout le terrain à traverser ».

     

    Neymar
    Neymar juste avant le premier but parisien

     

    C’est aussi et surtout l’entame qui n’a pas mis les bordelais sur les bons rails, avec ce coup franc de Neymar« On a mal géré l’entame de match, on a été spectateurs, j’ai l’impression qu’on prenait des photos, on les regardait jouer […] Le premier but nous a bien assommés. Visuellement, j’ai senti l’équipe un peu amorphe, je ne la sentais pas bien, pas libérée, tendue… Peut-être que c’était un match à haute pression pour eux. Avec cette entame ratée, l’équipe a pris un coup sur la tête et on ne savait plus trop quoi faire. La crainte de prendre une valise… Et on ne joue plus, on n’a plus joué […] Paris, c’est hors compétition, mais il va falloir arrêter de les regarder ».

     

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