Le blessure de Grégory Sertic, contractée aux Girondins de Bordeaux, lui a permis d’ouvrir le yeux sur beaucoup de choses et d’évoluer. Il raconte ce en quoi cette période a été compliquée. “Elle m’a permis de comprendre beaucoup de choses dans le football. J’étais un peu trop gentil. Après, tout le monde nous oublie. On a beaucoup moins d’amis, pas beaucoup de messages pour savoir comment tu vas. Non, tout cela n’existe pas. C’est compliqué. J’ai eu du mal à le vivre au début. Au fil du temps, j’ai appris à être plus égoïste. Malheureusement, c’est le métier qui veut ça. Au début, je pensais vraiment avoir beaucoup d’amis. J’ai dû me tromper (sourire). Mais ça m’a servi. Avant, j’étais un peu fou-fou; aujourd’hui, je suis plus posé. J’ai tellement galéré pour revenir, j’ai eu des hémorragies à cause du genou. Je me suis posé beaucoup de questions. Normalement on doit marcher un mois après l’opération; moi, j’en ai mis trois. Quand le chirurgien, M.Franceschi malheureusement décédé, m’a dit que je pouvais rejouer, j’ai presque eu les larmes aux yeux. J’ai tellement galéré […] Non, je n’ai pas pensé à arrêter. J’ai le mental pour revenir, toute ma famille m’accompagnait. Mais j’ai douté, eu des douleurs jusqu’à l’année dernière”.

 

La Provence