Stopyra analyse la défaite de l’équipe de France face à la Suède

     

    Yannick Stopyra s’est exprimé sur ce qu’il a apprécié et moins apprécié lors du match Suède-France qui s’est terminé sur une défaite française 2-1. S’il reconnaît qu’il peut y avoir de la fatigue notamment en attaque chez Antoine Griezmann qui a effectué 62 matches cette saison, “même fatigué, il reste capable de faire la différence sur un coup de pied arrêté, ou de couper au premier poteau comme il l’a fait une fois (53e). Il a ce talent d’être toujours présent”. En revanche, il s’est montré particulièrement déçu de la prestation de Paul Pogba. “Je l’ai vu énormément marcher. À un moment donné, je me suis dit : ‘‘Ce n’est pas possible !’’ Pendant plus d’une heure, à l’exception du moment où il a rattrapé Durmaz parti en contre vers le but (65e), je ne l’ai pas vu faire une course longue. Il marchait, faisait des signes avec les bras”. Quant à Dimitri Payet, il trouve qu’il a été “très adroit pendant un quart d’heure, avant de s’éteindre, un peu à l’image de sa trajectoire pendant l’Euro 2016. Il faut reconnaître qu’ils te mettent une rencontre de qualifications pour le Mondial au mois de juin, pendant les vacances, après une saison déjà très longue”. Cela peut être une explication à la performance très en demi-teinte de l’attaque française.

     

    En ce qui concerne la défense, il trouve que ce qui a été mis en place tient la route. “J’ai trouvé la charnière centrale Varane-Koscielny très satisfaisante, vraiment au point. Mendy a été très bien sur le côté gauche, il a mis des centres de qualité, a été dangereux. À la fin, il s’est même un peu trop enflammé, il a voulu en rajouter, il a perdu un ou deux ballons risqués. Sidibé a un bon état d’esprit, mais je l’ai trouvé moins adroit techniquement”.

     

    Sur le match en lui même et le scénario, il pense que “le premier but suédois arrive mal, juste avant la mi-temps. C’est une question de mouvement, encore. Payet se rend compte que Durmaz est seul, il est arrêté, il fait l’effort, mais il est trop loin. Matuidi n’est pas non plus exempt de tout reproche. Ils n’ont pas anticipé la couverture. Ce sont ces petites erreurs qui ont rendu ce match de fin de saison compliqué. Il y a eu de belles combinaisons en début de seconde période, du jeu à trois. En face, il y avait une équipe difficile à bouger, sans grand talent, qui s’est battue avec ses moyens”.

     

    L’Equipe