[AJ] Guillaume Hoarau dit tout sur son ‘aventure’ en Chine, et les raisons de son retour…

     

    Guillaume Hoarau a tenté l’aventure dans le championnat de Chine au Dalian Aerbin. Alors au PSG, partant à la trêve hivernale se ressourcer à La Réunion, il apprend qu’une offre arrive de Chine, financièrement intéressante. Mais il n’y a pas que l’argent et l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux raconta, à L’Equipe21, toute la chronologie de sa réflexion. « On m’a appelé l’éclaireur (rires). J’aurais dû attendre encore un peu… J’arrivais en fin de contrat à Paris. Déjà que je ne jouais pas beaucoup, quand David Beckham est arrivé… On était vraiment beaucoup d’attaquants, donc ça allait être compliqué. Je me suis dit que je voulais être titré avec Paris, que j’attendais tranquillement la fin de saison. Je pars à La Réunion et là mon agent m’appelle et me dit qu’il y a eu un coup de fil de folie, qu’il sait que ce n’est pas dans notre façon de faire, mais qu’il est obligé de la me la proposer… La Chine, qui me propose ça (4 millions d’euros à l’année, sur trois ans). Là je me suis dit ‘ouah, ça fait beaucoup quand même’ (rires). Je réponds à mon agent que je veux rentrer chez moi à La Réunion, parler avec ma famille, réfléchir… Mon fils est à Bordeaux à ce moment-là, et c’est une grosse décision à prendre. Ce n’est pas ‘tu prends un chèque, tu prends l’argent, tu t’en vas’. A cette époque-là j’étais tout seul, et partir tout seul c’était juste pas possible. J’en discute alors avec mon père, l’entourage, et au final la décision me revient. J’en parle avec un de mes cousins qui ne bossait pas à ce moment-là, et je lui demande s’il viendrait avec moi en Chine. Il me dit ‘bien sûr, n’importe où je te suis’. Je rappelle mon agent pour lui demander le délai, c’était 48 heures… Derrière, il y a eu 2-3 coups de fil avec Everton, mais au final ça n’a pas bougé. Donc je me suis dit que j’y allais ».

     

    Mais cela se finit rapidement mal et il dut vite repartir, pour les raisons qu’il développa. « Je ne suis pas resté dans le sens où c’était invivable… Pourquoi ? Les gens ont voulu savoir, j’avais dit alors le pourquoi… En fait, là-bas, il y a eu des parasites autour. Quand il y a beaucoup d’argent, il y a beaucoup de parasites. Des personnes qui se sentaient supérieures, et qui ont voulu s’immiscer et récolter un peu ce qui ne leur était pas dû… Et il y a aussi les deux clubs de la ville qui ont fusionné, dont deux personnes très fortes du club qui ne pouvaient pas se voir et qui devaient bosser ensemble : le Président et le directeur sportif. Quand je signe mon contrat, c’est avec le Président, et le directeur sportif, lui, ne veut rien entendre, il veut sa part dans le truc… En gros, pour jouer, il fallait payer ».

     

    Malgré ce choix, l’ancien attaquant bordelais savait au moment de partir que ça allait être très compliqué de revenir en France après cela. « On ne relance pas sa carrière quand on va en Chine. Je m’étais dit que j’allais là-bas, pendant trois ans, prendre ce qu’il y avait à prendre, et après je rentre en Europe. Le foot, c’est ma vie, donc je ne peux pas dire que j’y suis allé là-bas que pour l’argent. Je veux aussi jouer au foot, donc il fallait aussi être bon. Mais tout le contexte autour de moi était vraiment corrompu et c’était vraiment difficile […] A la fin, on ne voulait plus que je m’entraine ».

     

    Au final, pas tant d’argent que ça, d’ailleurs… « J’ai été en partie payé. Je suis encore en procès ».

     

    Retranscription Girondins4Ever