[F] Dauba : “De les voir avec autant de joie et de bonheur, j’étais heureux pour elles”

     

    Jérôme Dauba est revenu sur ce dernier match, celui du maintien, sur la pelouse du PSG. Il explique d’abord que les joueuses de Paris n’ont pas pris à la légère les joueuses bordelaises. « Quand on voit la physionomie du match et les joueuses alignées, elle n’ont pas lâché le match. Il y avait onze joueuses, qui ont joué contre nous, qui avaient joué la demi-finale de la Ligue des Champions : le Barça. Je ne pense pas que c’était une façon, pour le PSG, de lâcher le match. Et ça, ça met encore plus en avant nos prestations. La défense qui nous était opposée, c’est celle qui a joué contre le Barça. On marque deux buts au PSG, contre les quatre joueuses qui ont joué le Barça en Ligue des Champions. C’est d’autant plus honorable ».

     

    Bordeaux a mené 2-0. « Ce qui était marrant c’est qu’on a souffert d’efficacité tout au long de la saison, et là on arrive à marquer deux buts au PSG, et très tôt en seconde période. On s’est dit qu’il restait beaucoup de temps avant la fin du match (sourire). Face à une telle armada offensive, on se dit qu’elles peuvent marquer à tout moment…  On apprend dans le même temps que Guingamp ouvre le score à Saint-Etienne. On a senti que le PSG mettait une grosse pression… […] On était au courant sur le banc et il se trouve qu’il y a eu une pause boisson à vingt minutes de la fin (sourire), et je les sentais au bout, elles avaient tellement donné. Il nous restait vingt minutes, et je me suis dit que j’étais obligé de leur dire. Je les connais et ça les a reboostées. Cela dit, comme depuis le début de la saison, on prend deux buts sur coup de pied arrêté : elles ont plus de hauteur, de puissance, et forcément dès qu’il y a des ballons aériens, on est en difficulté… ».

     

    Mais Paris est finalement revenu à 2 à 2… « On apprend que le match à Saint-Etienne est terminé, et il restait pour nous six minutes de temps de jeu… Ces minutes étaient interminables, interminables… Surtout que le PSG a les situations pour mettre le troisième but et on sait que si elles marquent, on est condamné… ».

     

    L’attente du coup de sifflet final était interminable pour l’entraîneur bordelais, surtout qu’avec un nouveau but du PSG, c’était la descente en D2. « J’étais soulagé et fier de laisser l’équipe en D1 Féminines. Je suis fier aujourd’hui de laisser les Girondins de Bordeaux en D1 parce que le club mérite d’être à ce niveau-là, et j’ai une grosse pensée pour les joueuses. Elles ont fait tellement de sacrifices depuis le début de la saison. Ça a été tellement difficile pour elles depuis le match d’Albi… Elles n’ont pas lâché, à aucun moment. A la fin du match, de les voir avec autant de joie et de bonheur, j’étais heureux pour elles ».

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever