L’ancien girondin Grégory Sertic s’est souvenu de la ville qu’est Bordeaux, une ville qu’il a côtoyé pendant onze ans. « Après deux ans au centre de formation, Caudéran fut mon premier quartier d’habitation, puis j’ai migré vers Le Bouscat-Eysines. Avec mes amis, on adorait la place Tourny ou celle des Grands-Hommes. C’était notre repère, tu pouvais te poser en terrasse et discuter tranquillement. Aujourd’hui, niveau passion, Bordeaux est plus une ville de rugby que de foot. Je comprends les supporters, on ne leur a pas toujours donné envie de venir au stade. Il y a un nouvel engouement désormais, une belle équipe. J’espère qu’on va finir cinquièmes et eux sixièmes, comme ça, ils pourront jouer aussi la Ligue Europa ».

 

Il y a également vécu les deux stades pendant ses années aux Girondins, Chaban-Delmas et le Matmut. « Au Haillan, il y a le château, le centre d’entraînement, mais c’est ouvert, tout le monde peut venir balader son chien, faire du vélo. C’était marrant et convivial. Ce n’est pas fermé comme la Commanderie, où tu côtoies les gens de la presse, de l’administratif, en mode petite famille. Ici, impossible d’ouvrir, tout le Vélodrome viendrait chaque jour ! Rien que la visite d’une centaine d’ultras avant le Classique était mémorable. Ça amène à se dépasser. Pour le stade, j’ai toujours une préférence pour Chaban. Le Matmut est neuf, magnifique, les installations sont top, mais il manque ce petit truc… Les sièges sont gris, l’atmosphère plus froide, on sent moins la complicité avec les supporters. Une ambiance me revient spontanément, en Ligue Europa, contre l’Étoile Rouge (de Belgrade, 3-2, le 30 août 2012), à la dernière seconde, on a un penalty qui nous permet de nous qualifier en phase de groupes. Exceptionnel ! ».

 

L’Equipe