Gourvennec : “Des examens ont été décalés uniquement pour moi ; ma réputation d’intello est partie de là”

     

    Jocelyn Gourvennec, dans le journal L’Equipe, a raconté le jour où il s’est senti différent.

    « Dès le tout début de ma carrière, quand j’ai accepté de signer au Stade Rennais. J’avais dix-neuf ans, j’arrivais de Lorient et ils m’ont proposé un contrat de stagiaire pro. Comme j’étais étudiant à l’université depuis un an, je voulais continuer mes études (STAPS) et donc être parfois libéré des entraînements pour les cours. Ils ont accepté, ce qui a permis de signer pour la première fois une charte entre l’université et le club. En fin de saison, sur les matches importants, des examens ont même été décalés uniquement pour moi. Ma réputation d’intello est partie de là ! J’ai été catalogué comme ça alors que je ne me suis jamais senti différent. Et je ne crois pas l’avoir été“.

     

    Puis l’entraîneur des Girondins se livra sur le jour où il aurait “aimé être quelqu’un d’autre”.

    J’aurais aimé marquer le triplé de Michel Platini contre la Belgique à la Beaujoire en 1984 (le 16 juin, en phase de poules de l’Euro) ! Avec mes copains, on avait fait un bus depuis Lorient pour assister au match. La Belgique était une très bonne équipe et les Bleus ont gagné 5-0 ! J’avais douze ans et le triplé de Platini m’a marqué. À l’époque, je le regardais beaucoup car c’était un joueur d’exception et aussi un numéro 10, le poste auquel je jouais déjà. En plus, c’était dans le nouveau stade de Nantes, avec l’Euro en France, et deux ans après le traumatisme de la défaite contre les Allemands en demi-finales de la Coupe du monde 1982… Quel grand moment”.

     

    L’Equipe