Gourvennec : “Ça a été une sensation bizarre que je n’ai jamais revécue depuis”

     

    Jocelyn Gourvennec s’est souvenu du jour où “il a pleuré dans le vestiaire”. S’il pleura deux fois de tristesse en tant que joueur, il se souvint d’un moment où, en tant qu’entraineur, il vécut un ascenseur émotionnel important, le laissant sans réaction.

    “J’ai pleuré deux fois de tristesse. La première en août 1995 quand je me suis blessé au genou avec Nantes contre le PSG et que j’ai compris ce qui m’attendait (il restera immobilisé cinq mois). La deuxième en 2006 quand on est descendus avec Clermont (de L2 en National), lors de ma dernière saison de joueur. Descendre, c’est un immense échec. (On lui demande s’il a déjà pleuré en tant qu’entraîneur.) Non, jamais. Mais le pire moment de coach que j’ai vécu, c’est en novembre 2014 avec Guingamp. On venait de se qualifier pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa (le 27 novembre contre la Fiorentina. Ils perdront au tour suivant contre le Dynamo Kiev) mais en Championnat, on n’était pas bien. Ce dimanche-là (le 30 novembre), on joue à Évian et on est catastrophiques. On perd 2-0 et on se retrouve relégables (ils termineront la saison dixièmes). En trois jours, on passe d’une grande joie à une grosse déception. Le lundi matin quand je me suis réveillé, ça n’allait pas du tout. Je suis resté complètement sonné, presque hagard, pendant deux ou trois heures. Ma femme était là et m’en reparle parfois. Ça a été une sensation bizarre que je n’ai jamais revécue depuis”.

     

    L’Equipe