Gourvennec : “Ce que j’ai vécu là, je n’accepterai jamais de le faire vivre à un de mes joueurs”

     

    Jocelyn Gourvennec, dans L’Equipe, s’est souvenu du moment où il “a été choqué par le milieu” du football.

    “Ce qui me choque, c’est le manque de reconnaissance du travail accompli. Quand, dans un club ou une ville, on brûle ce qu’on a aimé. Je me remémore encore la banderole anti-Didier Deschamps à Marseille (le 29 mars 2012, lors du quart de finale de C 1 face au Bayern Munich [0-2]) alors qu’il leur avait déjà fait gagner plusieurs titres (champion de France en 2010, Coupe de la Ligue en 2010, 2011 et 2012 et Trophée des champions en 2010 et 2011). Personnellement, j’ai ressenti ce genre d’injustice en tant que joueur. J’ai eu le sentiment d’être écarté sans ménagement par un entraîneur, d’être rayé de la carte, alors que j’étais pro et investi. (On lui demande lequel) Je n’ai pas envie d’en parler, c’est personnel. J’ai digéré mais ce sont des leçons qui me servent aujourd’hui en tant qu’entraîneur car ce que j’ai vécu là, je n’accepterai jamais de le faire vivre à un de mes joueurs. Ce n’est pas possible. (En 2013, il déclarera cependant à propos de Rolland Courbis, son coach à l’OM en 1998-1999 : “Je ne me suis pas du tout retrouvé dans sa manière de gérer les hommes »)”.

     

    L’Equipe