Avec Bordeaux, Didier Tholot a perdu deux finales. Un sentiment “d’inachevé parce que quand vous jouez une finale, c’est pour la gagner. Le seul regret que j’ai avec la Coupe d’Europe, c’est que j’aurais aimé que ça se joue sur un match. Elle s’est jouée sur deux. On a été au Bayern, on a reçu le Bayern après. Je pense que sur un match on avait la possibilité de continuer l’exploit. Et après, on perd la Coupe de la Ligue aux penaltys, à la loterie. J’ai eu la chance après en étant entraîneur d’en gagner. C’est une atmosphère différente”.  Mais l’épopée en Coupe UEFA restera son plus beau moment de carrière. “C’est le plus beau moment de ma carrière parce que ça a été fait en deux phases. Moi, je suis venu aux Girondins de Bordeaux pour vivre des émotions énormes et en début de saison, j’ai un accident de voiture qui me met sur le carreau pendant 6 mois. Je me bats pour revenir, par la volonté, par tout ce qu’il y avait en moi et finalement j’arrive à revenir. Je joue ce quart de finale, je marque un des buts les plus pourris de ma carrière certainement mais le plus important. Tout le monde me parle de celui-là”.
Cet accident de voiture évoqué précédemment, et qui l’écarta pendant quatre mois et demi, il en parla spécifiquement. “Je ne savais pas vraiment ce que j’avais dans la hanche. Je suis allé voir le professeur Saillant qui me dit que j’avais une chance sur deux de revenir… J’avais un petit os dans la hanche et il fallait que par la volonté je l’use. Quand on a la volonté dans la vie et dans le football, on arrive à des choses, on est récompensé”.
Il se souvint d’ailleurs de sa première entrée en jeu après l’accident, en championnat. “C’est un moment fort parce qu’il y a une communion avec le public. Je suis quelqu’un d’assez proche des gens. J’ai toujours eu ça, de mes parents d’ailleurs. C’est peut-être l’un des moments les plus forts, même si les émotions du football ont fait que Milan était un moment très, très fort… Je pense que quand on remet les pieds sur un terrain, qu’on est acclamé par le public, c’est aussi très, très important”.

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