Perpigna : “Le dialogue est mort né, il est impossible de discuter avec la Ligue”

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    Des débordements à Lyon en Coupe d’Europe, des débordements à Bastia le week-end dernier en Ligue 1, des jets de fumigènes à Nantes, le déplacement des Ultras bordelais d’abord interdit puis autorisé grâce à la mobilisation du groupe de supporters des Girondins… L’actualité est chargée concernant les supporters aujourd’hui. Mais comment endiguer ces escalades ? Le porte parole des UB87, Laurent Perpigna, a répondu à cette question. “Le problème, c’est que le dialogue est mort né. On a tenté d’en avoir un, nous nous étions investis dans la Coordination nationale des Ultras. On a eu en face de nous des moulins à vent. Et quand on abandonne totalement les déplacements de supporters, qu’en gros on ne s’embête plus avec le problème de sécuriser les stades et de comprendre le fonctionnement des groupes, on est incapable de prévoir et gérer des problématiques comme celle des supporters turcs à Lyon ou celle des Russes à Marseille lors de l’Euro. Ce qui s’est passé est le fruit de l’imbécillité, évidemment, mais aussi d’un savoir-faire que l’État français a perdu à force d’interdictions. La France est le cancre de l’Europe sur le sujet. On le paye par des débordements qu’on n’arrive pas à gérer”.

     

    Pour Laurent Perpigna le principal problème est donc le non-dialogue avec les instances du football. D’ailleurs les instances, notamment la Ligue, demande maintenant aux clubs de prendre leurs responsabilités. “La Ligue s’est défaussée en donnant plus de pouvoir aux clubs. Ici, on a la chance d’avoir d’excellents rapports avec les Girondins, même s’il y a parfois des conflits. Mais là où la relation est dégradée, les clubs en profitent pour choisir qui va rentrer au stade, quelle banderole peut rentrer ou pas […] Il est impossible de discuter avec la Ligue, qui reste campée sur toutes ses positions”. 

     

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