Jocelyn Gourvennec a imposé sa méthode pour réussir avec Bordeaux. Un des facteurs de sa réussite pour le moment c’est qu’il accorde autant de crédit au football qu’à l’humain. Il peut également compter sur un groupe qui se compose de jeunes mélangés à des joueurs d’expérience. “Il faut gérer des caractères différents et intégrer les individus dans un projet commun. Il faut du temps avec un groupe, encore plus quand il est jeune. Mais on ne peut pas maîtriser le temps […] Un groupe, ça doit vivre, il faut que ça pétille. On a un jeu vivant. Il est important d’avoir de la jeunesse car ça apporte beaucoup d’insouciance, d’allant, même si le risque c’est « l’enflammade ». Alors, il faut aussi plus d’expérience et de réflexion”.

 

Cela lui arrive également de regarder d’autres sports qui peut être une source d’inspiration même si tout est différent du foot. “Je suis allé plusieurs fois voir des matchs de hockey sur glace à Bordeaux. Les stratégies, les règles, les séquences de jeu, le rythme sont différents et il ne faut pas comparer ; mais cela reste un sport collectif et c’est utile de voir comment le match est géré. Pour le coaching, même la Formule 1 est intéressante. Quand un pilote est en tête, doit-il changer les pneus rapidement ou au contraire attendre encore un peu ? En foot, c’est la même réflexion. Quel est le meilleur moment pour faire des changements ? Il y a donc toujours des choses à prendre ailleurs. Mais il faut être curieux et avoir envie d’apprendre”.

 

Le Parisien