Yoann Gourcuff était en interview au Canal Football Club dimanche soir. Dans une interview de plus de 5 minutes, il revient sur sa carrière, s’il en est satisfait où non, ainsi que la période de sa blessure. “Je ne suis pas satisfait parce que j’aurais pu, j’aurais dû faire mieux si j’avais eu plus de continuité de performance, si je n’avais pas eu autant de blessures. Je ne savais pas si j’allais pouvoir m’en sortir ou jouer mais après il y a eu des jours où je me suis dit ‘c’est compliqué’, forcément, j’avais mal et tout, c’était galère. Mais après je ne me suis pas dit ‘ouais je vais arrêter etc…’ Des fois il y a des gênes, des fois il y a des douleurs mais rien de bien méchant. On est un peu plus dans la réflexion pour faire gaffe, pour ne pas demander trop au corps. Non (pas de peur) mais il y a une appréhension, et puis il y a la douleur. Parce que forcément quand on se blesse, le corps se souvient, puis on prend de l’âge et puis voila... Après, c’est bien loin tout ça. Le volume il n’y a pas de problème, c’est surtout du peps, du dynamisme, une qualité d’appuis, une qualité de pied, de tonicité, etc…Dès que je touche plus de ballon pendant quelques minutes, c’est comme si je sortais un peu du match. Je suis moins capable, voire pas capable de faire des exploits individuels, du coup c’est vraiment avec les autres, avec les coéquipiers dans l’équipe qu’on va trouver des automatismes, des complicités pour mieux déstabiliser l’adversaire“.

 

Il parle ensuite du retour au jeu (21 titularisations cette saison, cela faisait 6 ans que cela ne lui était plus arrivé). “D’abord, c’est le plaisir de jouer des matches, de sentir que ça va dans le bon sens, qu’il y a un niveau, bon, qui n’est pas extraordinaire mais qui est correct. Il y a un niveau de performance qui est convenable, on va dire. Mais après on en veut plus. Après il y a la frustration qui arrive. Quand on veut faire des choses mais que ce n’est pas encore possible. Quand j’étais à Lyon, même à Bordeaux, j’étais trop exigent envers moi-même. Je le suis moins mais avant je n’étais jamais satisfait, jamais content parce que je voulais toujours plus“.

 

Enfin, il parle de la relation qu’il entretient avec son père ainsi que la comparaison qui l’a longtemps suivie avec Zidane : “C’est quand même assez fort et particulier d’être entrainé par son père. Il est très exigent mais je pense qu’il est encore plus exigent avec son fils qu’avec les autres joueurs. Au départ c’est quand même flatteur, c’est quand même sympa, mais après je crois que chaque joueur est unique. C’était disproportionné, moi je n’ai jamais rien demandé. Après j’étais flatté, ça m’a fait plaisir etc, mais après ça devient malsain, ça devient dangereux, néfaste pour le joueur“.

 

Retranscription Girondins4Ever

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