Jocelyn Gourvennec a changé son système en cours de saison, a décidé de titulariser pour exemple Rolan à la place de Laborde contre Montpellier, etc… L’entraineur bordelais a expliqué comment il faisait ses choix-là pour trouver ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. « Il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Il y a la stratégie, l’adversaire, la semaine de travail, la vie personnelle du joueur qui peut être impactée par différents éléments. C’est pour ça que c’est important de bien échanger et de bien connaitre ses joueurs. Il y a plein d’éléments qui font qu’on fait tel ou tel choix. Je n’avais à priori aucune raison à un moment donné de laisser Gaëtan Laborde sur le banc contre Montpellier, et pourtant c’est ce que je sentais par rapport à lui, par rapport à Diego, et après chacun répond présent. Il y a une grande part de rationnel dans le travail de l’entraineur, dans sa capacité à décider, faire des choix […] Je n’explique pas toujours mes choix, mais j’échange avec tous les joueurs. Je ne suis pas là à expliquer dans chaque avant match à untel pour quoi il joue, et untel pourquoi il ne joue pas. Il m’arrive de ne pas l’expliquer pendant quelques matches et de faire un point avec les joueurs ensuite. Mais j’ai toujours un lien direct avec tous les joueurs, y compris ceux qui ne jouent pas. Ce que je voulais dire c’est qu’il y a plein d’éléments où on fait des choix rationnels, mais il y a aussi une grande part d’instinctif, de ressenti. Tous les coaches le diront, parfois on fait un choix en cours de match parce que c’est un ressenti, parce qu’on pense que c’est ce choix-là qu’il faut faire. Ce sont des choix payants et on a du mal à expliquer pourquoi on l’a fait rentrer lui, et pas lui. C’est une grande part de feeling, de ressenti dans ce métier-là, qui ne s’explique pas forcément ».

 

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