Vendroux : “On a monté un petit jeu qui a envoyé pas mal de monde dans le décor”

     

    Jacques Vendroux, directeur des Sports sur Radio France, parle de façon dont il a été à l’origine du remplacement d’Henri Michel par Michel Platini en 1988 aidé par l’ancien président des Girondins Claude Bez  et comment cela a été officialisé. « J’en ai pris plein la pipe, mais la vérité est bien là. Après le nul à Chypre (1-1, le 22 octobre 1988), je savais que Jean Fournet-Fayard (président de la FFF à l’époque) et Jean Sadoul (son homologue de la Ligue) ne voulaient plus d’Henri Michel. J’étais très pote avec Claude Bez, le président de Bordeaux, qui était alors omnipotent dans le foot français. Au retour d’un match Ujpest-Bordeaux, que Platini commentait pour Canal, Bez a sondé Michel sur le poste. “Faut que tu prennes la place de cette grosse truffe”, lui a balancé Bez. Platoche a été réceptif. On a lancé la mécanique dans le secret. Ç’a duré une semaine. Et on a monté un petit jeu qui a envoyé pas mal de monde dans le décor… […] Même si on avait décidé de monter ce petit jeu de fausses pistes, l’info ne pouvait plus tenir longtemps. Fournet-Fayard et Bez n’arrêtaient pas de me critiquer en disant que je disais des conneries, ils étaient pourtant en train de finaliser le contrat de Michel au George-V. C’est moi qui avait réservé la suite au nom de Robert Trompette ! Michel rentrait tout juste d’un jubilé à New York. Ensuite, après les négos, c’est moi qui l’ai ramené à la gare pour qu’il rentre à Nancy. On était tellement contents de notre coup, on se marrait tellement que je l’ai déposé gare du Nord au lieu de gare de l’Est!».

     

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