Gourvennec : “Avoir une équipe qui prépare bien, qui est capable de la garder et de jouer dans un registre”
Jocelyn Gourvennec a évoqué la préparation d’un groupe et la psychologie qu’il faut faire preuve à chaque instant. « C’est important parce qu’on passe toujours d’une gestion du collectif, d’un discours collectif, à une gestion un peu plus individuelle, avec un échange individuel avec le joueur. Il faut sans arrêt alterner entre la gestion du groupe et la gestion particulière parce que c’est ça qui donne du relief au jeu de votre équipe. Mettez les choses en place mais après il faut l’entretenir par du relationnel. J’ai eu, et je pense qu’il y en a encore, des entraîneurs qui communiquent très peu, qui ne parlent quasiment jamais avec leurs joueurs et je trouve que c’est un manque, il manque quelque chose. Ca ne veut pas dire que l’entraîneur ne fait pas du bon travail mais il manque quelque chose ! Je pense que c’est la gestion des individus, la gestion particulière des individus, qui donne du relief à l’ensemble ».
Il a également abordé la façon dont il voulait que ses joueurs jouent, un jeu plus basé sur la transition que sur la conservation du ballon. « J’ai eu la chance en 95 de rejoindre le Nantes de Jean-Claude Suaudeau qui venait d’être champion et c’était un jeu spectaculaire, très alerte, avec un collectif très fort. C’était déjà un jeu de transition très rapide. Là aujourd’hui, peut-être moins Nice, mais Paris et Monaco sont un peu plus là-dedans maintenant. Monaco est moins dans la possession, par contre ils font mal de manière terrible et Paris ils sont capables plus que l’année dernière de faire les deux. Ils ne sont pas exclusivement comme l’an dernier où ils faisaient très mal sur un jeu de possession où ils assommaient tout le monde parce qu’au bout d’un moment vous étiez sonné. Là, ils sont dans les deux et c’est très difficile. C’est intéressant je trouve d’avoir une équipe qui prépare bien, qui est capable de la garder et de jouer dans un registre mais aussi d’être capable de jouer très, très vite parce qu’aujourd’hui, vous pouvez prendre le problème dans tous les sens, il faut gagner du temps à la récupération avant que le bloc soit replacé parce que sinon même contre une CFA, vous avez des difficultés à trouver la faille parce que les équipes sont bien organisées. Le seul moment où vous pouvez exploiter ça, c’est quand l’équipe adverse a perdu le ballon et là, quand il faut aller vite, il faut aller vite ».
Retranscription Girondins4Ever