Sankharé : “Les gens disaient que j’étais doué, mais mon père n’y croyait pas”

     

    Younousse Sankharé ne s’estime pas différent de celui qui a été lancé à 18 ans à Paris. Le milieu de terrain bordelais raconte justement sa jeunesse. “Je suis le même, avec plus de maturité peut-être. J’ai envie de gagner, de réussir, d’aller vers l’avant. Quand je suis arrivé en jeune, on m’a donné une étiquette de garçon difficile, d’épidermique. Je ne me considère pas comme ça. Je suis un passionné. On ne m’a rien donné, je suis toujours allé chercher les choses. Jamais je me permettrais de traîner des pieds. J’ai vu mes parents – chauffeur de camion poubelles et femme de ménage – se réveiller pour aller bosser à 6 heures, enchaîner les boulots. Moi je me lève pour ma passion. C’est un métier de fou […] Mes trois grands frères ont joué au foot. Mon père a donné beaucoup pour eux, fait les démarches. Ils n’ont pas réussi. Quand mon tour est arrivé, les gens disaient que j’étais doué, mais mon père n’y croyait pas. Il était fatigué après les trois autres (sourire). Ça a peut-être été là le déclic. Quand il a vu que j’étais sérieux, il m’a accompagné”.

     

    Sud Ouest