Dans son édition papier, France Football a fait un point sur les matches appelés derbys, en France. Et Bordeaux est concerné face aux équipes de Toulouse et Nantes. Pour le journal sportif, ce sont tous deux de faux derbys.

 

BORDEAUX-TOULOUSE L’ALIBI DE LA GARONNE
“Deux cent quarante-quatre bornes pour séparer les deux villes. Et rien, ou presque, pour les réunir. Juste un fleuve, la Garonne. Apparemment suffisant pour s’inventer un nouveau derby français et lui donner le nom de «Garonnico». Sauf qu’aucune rivalité sportive ou historique n’existe entre les clubs, même si les deux kops ne partagent pas beaucoup de sentiments l’un pour l’autre. Toulouse, coincé dans une région de rugby, s’est cherché un rival. Raté. Bordeaux se voit davantage en concurrent de l’OM. Vingt-six joueurs pros ont porté à la fois le maillot des Girondins et celui du TFC.Mais personne pour leur en vouloir. Ni d’un côté ni de l’autre. À part ça? Une chose (peut-être) à retenir. Le premier match de l’histoire du TFC remonte au 22 août 1937… face à Bordeaux. Insuffisant pour en faire un bon gros derby bien chaud. VERDICT: faux derby, fausse rivalité“.

 

NANTES-BORDEAUX POUR LES SUPPORTERS
“Peut-on parler de derby quand deux clubs sont séparés par plus de 300 bornes?Apparemment, oui. Nantes-Bordeaux, 328 kilomètres entre les deux, et un nom: «le derby de l’Atlantique». Parce que les deux villes sont les plus importantes de la façade Atlantique. Parce que les années 60-70 ont donné lieu à des rencontres tendues entre Nantes la joueuse et Bordeaux la rugueuse. Parce que les deux clubs partagent quelques bonnes histoires. En mai 1982, le président girondin Claude Bez, par solidarité avec son gardien Pantelic, suspendu, décide de jouer à Saupin sans gardien. Un an plus tard, le défenseur nantais Thierry Tusseau file vers Bordeaux, provoquant la colère des Canaris. «C’est surtout un derby de supporters», expliquait récemment Éric Chevrier, directeur commercial du FC Nantes, dans L’Équipe. Rien d’autre. VERDICT: faux derby, vraie rivalité“.