Christophe Dugarry est revenu sur son état d’esprit lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde 1998 à Marseille, sur SFR Sports.

 

« Quand tu entends tous les jours dans la presse que t’es de la merde, que t’es bidon… Tous les jours on va te dire que la merde c’est bon, tu vas finir par la gouter… Bah là, c’est pareil. A force d’entendre que t’es nul, tu finis par croire que t’es nul… Tu commences à douter sincèrement. Je n’ai jamais douté du soutien du groupe, d’Aimé, je me sentais bien dans cette équipe. Mais les yeux dans les tribunes, ils sont difficiles… Guivarc’h se blesse, il y a les sifflets quand je rentre, il y a l’action où je me fais un nœud dans les jambes et il y a un coup franc où heureusement qu’on ne prend pas de but, je rate la première occasion… Il y a tous ces petits trucs qui te font douter. Je n’étais pas insensible à tout ça. Mais ce premier but de Coupe du monde change ma vie, c’est la délivrance. Il change ma vie et certainement ma carrière, ça c’est clair. Que j’avais du talent et que je savais faire des trucs sympas, tout le monde le savait… Mais est-ce qu’on n’avait pas tous un doute sur nos capacités ?! J’en avais peut-être plus que d’autres parce que j’étais beaucoup critiqué… Mais on a tous le doute de savoir si on a le niveau…  […] Je me souviens avoir versé ma petite larme, mais c’était les nerfs. Je ne me souviens plus vraiment pourquoi, l’émotion avant le match, ce truc, vivre cet évènement… ».

 

 

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