Gourvennec explique que le 4-3-3 a été suggéré par les cadres

     

    Jocelyn Gourvennec, adepte du 4-4-2, a finalement opté pour un 4-3-3 qui réussit mieux à ses joueurs. D’ailleurs, ce sont les cadres qui l’ont incité à l’utiliser.

     

    “Vous le savez parce que je l’ai déjà dit, je ne suis pas dogmatique. J’ai longtemps joué dans un 4-4-2 parce que je trouve que c’est un système cohérent, qui collait bien aux joueurs que j’avais. A partir du moment où ça ne fonctionnait pas comme on le souhaitait, il faut se réadapter. On peut changer d’animation sans changer les principes de jeu. Si les joueurs sont plus à l’aise comme ça, on joue comme ça. Encore une fois, ça serait très réducteur de dire que c’est une question de dispositif et d’organisation de jeu. Ça fait partie des éléments, on peut en parler mais il n’y a pas que ça. Je crois qu’à un moment donné, en termes de dynamisme, de volonté d’avancer, de jouer un peu plus haut, de gagner du temps à la récupération pour jouer plus vite vers l’avant… Toutes ces choses-là, ce n’est pas une question d’animation, c’est vraiment une question de volonté, de prise de conscience […] Je pense qu’ils ont plus de repères, qu’ils se sentent mieux comme ça. Mais on peut aussi jouer dans ce dispositif-là et ne pas être très dynamique dans la tête et puis ne pas insuffler grand-chose. Là, ils font les deux. S’ils se sentent à l’aise… Vous savez, un entraîneur, un staff, ils sont là pour aider les joueurs. Alors après on met ses idées en place, on met ses principes de jeu en place, on les explique… C’est de la pédagogie parce qu’après il faut que ça prenne forme sur le terrain mais je ne suis pas fermé là-dessus. Si c’est ça qui permet aux joueurs de mieux se sentir, alors il faut aller là-dessus […] Il y a aussi le fait qu’un 4-3-3 par rapport à un losange, on ferme un peu plus les côtés avec le replacement des deux attaquants sur les côtés, plus que sur un losange. C’est peut-être mieux défini pour eux, ça colle plus aux qualités des joueurs. On a aussi Jérémy Toulalan qui maîtrise parfaitement ce système. Quand il est comme il est actuellement, beaucoup dans l’anticipation, très dynamique, ça prend du relief […] Quand on était passé en losange, c’était parce qu’à domicile – on faisait des résultats à l’extérieur – on avait du mal à surprendre l’adversaire, à être dynamique, à emballer nos matches. C’est une discussion que j’avais eu avec les joueurs cadres. Ils ont trouvé que c’était une bonne idée d’aller là-dessus, de modifier pour essayer de redonner un peu de peps à l’équipe. Dans les discussions que j’ai eues ensuite avec eux, sur leur retour, il s’est avéré qu’eux se sentent bien comme ça. Ça enlève un attaquant de fixation là-haut, moi j’aime bien jouer avec deux joueurs qui fixent le jeu là-haut. Mais si après les milieux sont capables de se muer en attaquants pour accompagner la pointe, ça ne me dérange pas à partir du moment où ils ont leurs repères et qu’ils se sentent à l’aise. C’est ça le plus important, qu’ils se sentent à l’aise pour pouvoir s’exprimer. On est là pour ça et s’ils se sentent à l’aise, alors il faut l’entretenir”.

     

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