L’ancien joueur des Girondins Bixente Lizarazu a évoqué sa relation avec le sport à la télévision. “Si c’est du foot, il faut qu’il n’y ait personne. Ou alors que j’entende voler les mouches. Je suis casse-bonbons. Je suis dans mon taf, je ne veux rien rater. Si c’est du rugby, l’ambiance peut être plus festive, mais j’aime bien être attentif. M’imprégner de l’atmosphère dans le stade, des commentaires…”.

 

Il regrette cependant que la diffusion des matches soit éparpillée sur des tranches horaires toujours plus nombreuses et l’obligation de s’abonner à un bouquet pour pouvoir suivre certains matches. “Ce saucissonnage des calendriers de matches ne rend pas service au sport. J’aime les rendez-vous immuables. Regarder le match du dimanche soir à la télé, celui du samedi après-midi à 15 h 30 en Bundesliga, c’est comme aller à la messe. Tout s’arrête. Comme la Ligue des champions à 20h45. Et voilà que l’UEFA veut aussi faire jouer des matches à 18heures maintenant ? C’est un vrai problème. Ça fait trop. Je veux un rendez-vous avec tous les matches disputés à la même heure, et tout savoir à la fin de la soirée. Et puis il y a trop de matches payants. J’ai la chance de travailler pour une chaîne qui diffuse gratuitement (TF1). Mais, aujourd’hui, tu es obligé de payer plein d’abonnements : pour beaucoup de monde, c’est cher, voire impossible, et c’est devenu super complexe de savoir qui joue quand et sur quelle chaîne. Tu finis par être perdu. Je comprends ceux qui lâchent l’affaire. La Ligue1, ça commence le vendredi, et ensuite c’est plein de rendez-vous jusqu’au dimanche soir. Ça va, quoi ! J’ai d’autres trucs à faire dans mon week-end que de rester scotché devant ma télé. Je préfère suivre le match phare et enchaîner avec un résumé des autres”.

 

L’Equipe Magazine