Alors qu’il a connu la dernière saison de Claude Bez à la tête des Girondins avec une relégation administrative à la fin de la saison 90-91, Patrick Vervoort s’est exprimé sur l’ambiance qu’il régnait dans le vestiaire avec les différents problèmes qui voient le jour. “Sur le papier, on avait l’une des meilleures équipes de France. Deschamps, Dugarry et Lizarazu étaient des espoirs qui allaient devenir champions du monde et d’Europe. Les problèmes ont changé la donne. A cause de ça, les entraînements étaient parfois annulés. Nous-mêmes, joueurs, faisions grève de temps en temps parce qu’on ne savait jamais si on allait être payés ou non. Ils étaient obligés de nous payer parce que dans le cas contraire, on devenait des joueurs libres. On a donc toujours été payés le dernier jour de chaque mois. De mon côté, je souhaitais presque ne pas l’être pour pouvoir partir ! A la fin de la saison, Arnór Guðjohnsen m’a raconté que tous les joueurs ont renégocié leur contrat avec Lange. Quant à moi, il a fait une bonne affaire puisque Bordeaux a touché un million d’euros quand j’ai signé à Ascoli. Ma femme et moi, on se plaisait bien à Bordeaux mais je ne pouvais pas me permettre de jouer en deuxième division. Ascoli était une petite équipe mais l’Italie avait alors le meilleur championnat du monde. Mon objectif était de signer ensuite dans une autre équipe. Ça m’a fait mal au cœur de quitter Bordeaux. Chaque week-end, je regarde ses résultats. Je ne suis pas encore allé au nouveau stade. Il a l’air superbe, tout en blanc. Un temple romain ! La ville et les supporters méritent ça”.

 

Sud Ouest