Christophe Dugarry s’est exprimé, sur RMC, sur l’incapacité des clubs français à dénicher des joueurs en devenir afin de créer une plus-value. Et forcément, dans ses propos, il pense fortement à Bordeaux.

 

« Les clubs français ont un gros problème de structure et de professionnalisme. Il suffit de regarder ce qui se fait ailleurs. En France, on a de la qualité et de la compétence, mais il n’y a pas de secret. Tu prends Porto qui est désigné comme le club qui recrute le mieux parce qu’ils revendent en doublant, en quadruplant les prix sans aucun problème… Tu as 200 personnes dédiées au recrutement. Tu prends Liverpool, ils en ont une cinquantaine. En France, il y a deux-trois personnes chargées du scouting. Florian Maurice à Lyon, il est tout seul. A Marseille ou à Paris, tu en as trois… A Bordeaux, la cellule de recrutement il y a trois mecs aussi… La Ligue 1 ne fait pas du scouting sa priorité. Et il y a beaucoup de Présidents qui sont interventionnistes, sous prétexte qu’ils sont depuis 10-15 ans dans un club de football, ils prétendent connaitre le ballon… C’est comme si moi cela faisait 25 ans que je buvais du vin, donc je sais comment on le fait… Ça n’a pas de sens. Je pense qu’il y a des gens compétents pour ça… Et ce n’est pas une question de budget. Tu prends une équipe en Brighton, en D2 anglaise, ils ont une douzaine de personnes qui sillonnent le monde… En plus en France, l’autre problème, c‘est qu’on est dans le copinage, avec les agents qui sont plus influents que les recruteurs… En France il y a un problème de structure parce qu’ils y a des gens qui se pensent plus compétents que ce qu’ils devraient être […] Ce n’est pas la priorité des présidents, des actionnaires, ou des propriétaires. Ils veulent s’immiscer, donner leur avis, pensent qu’ils sont plus compétents. Il y a du copinage avec les agents, c’est indéniable […] Je les ai étudiés ces dossiers, et je garantis que ça travaille très, très mal dans 80% des clubs ».

 

Ce à quoi Jérôme Rothen a répondu… “A Bordeaux il y a bien dû avoir quelques joueurs qui sont arrivés… Le petit Vada de Bordeaux quand même…”. L’ancien bordelais répondit. “Non non, enfin si il y a eu un argentin qu’on n’a jamais vu (Valentin Vada), le brésilien de 19 ans là, Malcom, qui a deux trois qualités… Il n’y en a pas d’exemples, vraiment”.

 

Retranscription Girondins4Ever