Dans France Football, Paul Baysse raconte son départ des Girondins de Bordeaux en 2007. “Être premiers marque les esprits. Je le vis à vingt-huit ans, car j’ai eu une évolution de carrière plus lente que certains. En 2007, je décide de quitter mon club formateur, Bordeaux, car Laurent Blanc a l’honnêteté de m’expliquer que j’aurai très peu de temps de jeu. Je sors du centre de formation, il y a des hommes en place à mon poste. J’ai dix neuf ans et un besoin énorme de prendre part à un projet, en jouant, sans être focalisé sur la L1. Je bouscule mon destin plutôt que d’insister dans le club de ma ville. Rejoindre Sedan, qui vient de descendre enL2, est la meilleure option, celle qui me permet d’être sur le terrain. On fait ce métier pour ça”.

 

Le défenseur explique qu’il n’a pas eu un parcours facile avec des blessures, mais aussi une incertitude permanente des clubs, dont les Girondins, sur son niveau. “La leçon de tout ça, c’est que rien n’est jamais acquis, dans le foot comme dans la vie. Il faut une perpétuelle remise en question […] Il faut ancrer ça dans la tête des gamins. J’avais peut-être moins de qualités que certains, mais je me suis accroché. À Bordeaux, on ne m’a pas fait de cadeaux. Chaque année, à partir de douze ans, les éducateurs hésitaient à me garder. Je passais juste à chaque fois. Comme je faisais partie de ceux qui n’ont pas de qualités innées, j’ai travaillé sans me mettre la pression, venant avant les entraînements, restant après”.