Souleymane Diawara a une étiquette de fêtard. Il explique que c’est à Bordeaux qu’il a acquis cette réputation. “Déjà, il faut rétablir un truc. Les gens me décrient comme un fêtard en pensant que je sortais tous les soirs. Mais je n’aurais jamais pu faire carrière si ç’avait été le cas. Je sortais le week-end après le match. Systématiquement, oui, quel que soit le résultat. Mais quasiment jamais le reste du temps. Ç’a commencé à Bordeaux surtout, cette réputation. Je ne faisais rien de plus que quand j’étais à Sochaux, mais comme j’étais plus connu en étant aux Girondins, ça parlait davantage sur mon compte. Les journalistes du coin ont fini par m’interroger sur mes sorties, et comme moi, j’assume, j’ai répondu que, oui, je sortais. Après, c’était parti pour “Souley le fêtard”. Mais ça devient un problème quand il y a des défaites. Quand on gagne, mon mode de vie ne dérange personne, mais quand on perd, comme une fois où on était restés sur dix matches sans victoire avec l’OM, d’un seul coup, les gens disent que c’est à cause de mes sorties. Quand tu perds, il faut toujours trouver des raisons extérieures, des symboles, comme les casques sur les oreilles ou je ne sais quelle bêtise. Mais, quand ça gagne, les mêmes attitudes, personne ne les reprochera plus bizarrement. C’est un milieu d’hypocrites. À Sochaux, quand on battait tout le monde, on fumait.  Bordeaux champion, on fumait dans le car, Marseille champion, on fumait. Personne ne disait rien là”.

 

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