Laharie : “Il est assez décevant, j’ai vu certains matches où il pouvait vraiment en faire plus”

    Diego Rolan

     

    Frédéric Laharie s’est exprimé sur le système principalement utilisé par Jocelyn Gourvennec depuis son arrivée à Bordeaux : le 4-4-2. Un système simple, mais efficace lorsqu’il est maitrisé. “C’est deux lignes de quatre, c’est ce qu’on dit, c’est le plus classique, c’est le plus facile notamment pour défendre. J’avais vu un match de préparation et j’avais trouvé que c’était clair, on sentait que tout le monde savait ce qu’il avait à faire, que tout le monde faisait les efforts, bouger ensemble… C’était cohérent, c’était en place mais il n’y a plus cette impression que l’on a eu ces derniers mois, la volonté d’avoir une équipe avec des joueurs de ballon, de jouer au sol… Là malheureusement, on a l’impression que ça coince. Il y a eu des blessés, est-ce qu’il y a aussi des limites ? Des méformes aussi ? Tout de suite, la première impression que j’ai eu, c’est qu’il faut que le milieu tienne vraiment le choc parce que c’est un milieu à deux on va dire, donc c’est Toulalan-Plasil, Toulalan-Vada, voire Sertic… Et pourquoi il est passé en losange ? Peut-être que son milieu à deux s’essoufflait un petit peu et tout de suite je me suis dit ‘Oula ! Toulalan et Plasil – qui sont plutôt en fin de carrière – ça va quand même se reposer sur eux’. Et malheureusement la suite a un peu donné raison à ça, c’est à dire que dès qu’ils sont un peu essoufflés ou en méformes… En plus Vada a été blessé. Donc ce 4-4-2 à plat a été dévoreur en énergie pour les deux milieux et c’était un peu dur”.

     

    Résultat, presque à mi-saison, Jocelyn Gourvennec cherche encore. “Il cherche la meilleure solution. Le fait qu’il soit passé au 4-4-2 en losange, à mon avis c’est parce qu’il a vu qu’il était un peu faible au milieu. Après, ce n’est pas catastrophique non plus. Il se rend compte effectivement qu’il n’a pas une profondeur d’effectif importante”.

     

    L’entraineur bordelais est aussi confronté au fait de faire jouer, ou de ne pas faire jouer Jérémy Ménez, montrant ainsi qu’il est coincé entre le fait de lui faire enchainer les matches pour qu’il retrouve son niveau, ou de le mettre sur le banc pour lui faire un petit électrochoc. “C’est vrai qu’il y a aussi l’équation Ménez. Il l’a mis attaquant de pointe, il a eu des blessures, il revient aussi d’une longue absence. Je pense qu’il se dit qu’il faut le mettre sur le terrain parce qu’à tout moment, même s’il n’est pas constant, il peut sortir une action de classe. C’est ce qu’il a fait d’ailleurs contre Dijon lorsqu’il est entré, contre Lorient aussi si je me souviens bien, contre Nantes, à Lyon aussi. Il y a ça. Je pense aussi qu’il y a la méforme de Diego Rolan. Je trouve qu’il est assez décevant certains matches. Moi j’ai vu certains matches où il pouvait vraiment en faire plus, on ne le sentait pas super impliqué dans le jeu. Je pense quand même qu’il manque un relais, un profil de joueur au milieu de terrain qui se projette, un box to box comme on dit”.

    Gold FM

    Retranscription Girondins4Ever