Gourvennec : “C’est particulier de se retrouver dans le camp d’en face”

    Jocelyn Gourvennec

     

    Entraineur de Guingamp la saison passée, Jocelyn Gourvennec affronte son ancien club dimanche pour le compte de la 13ème journée de Ligue 1. Un match à la saveur particulière forcément pour lui. “Lorsque vous passez six ans dans un endroit en tant qu’entraîneur, avec tout ce que qu’il y a eu pendant ces six années, c’est évidemment particulier de se retrouver dans le camp d’en face. Il y aura de l’émotion, mais il faudra la mettre de côté, le match reste le match”. Il pourrait donc avoir un avantage sur son homologue, il connait parfaitement l’effectif guingampais qui a très peu changé à l’intersaison. “C’est vrai que je connais presque tous les joueurs par cœur. Maintenant, je ne sais pas si c’est un avantage. Ce dont je me suis rendu compte après, c’est que je les ai conseillés, guidés et protégés comme je le fais avec mes enfants. Cet été, j’ai lu quelques remarques que j’ai modérément appréciées, notamment de la part de certains cadres. J’ai trouvé cela déplacé, ça m’a un peu vexé parce que je sais le relationnel qu’on a eu pendant six ans. Il ne faut pas avoir la mémoire courte même si ça n’enlève rien à l’affectif que j’ai pour eux tous, y compris pour ceux qui sont partis comme Lionel (Mathis) qui aura marqué l’histoire d’En Avant comme peut-être aucun autre joueur”.

     

    Il procède de la manière à Bordeaux que ce qu’il avait fait avec Guingamp. “Je ne suis là que depuis quatre mois et il faut que l’on vive des choses ensemble. À Guingamp, la première année de National a été un ciment formidable. À Bordeaux, on va construire et avancer. Il y aura des victoires, des moments douloureux comme dans toute histoire de vestiaire, mais je suis le même, à la fois très exigeant et très proche des joueurs. La différence, c’est que la structure est plus grande. Mais on travaille vraiment en équipe. Bordeaux est un club familial même si l’image, de l’extérieur, est celle d’un club un peu huppé, ronflant […] C’est un gros club français, il y a davantage d’exigence de résultats. Il y a une attente, un environnement plus dur avec le groupe. Il faut vivre avec, cela fait partie du haut niveau”.

     

    Le Télégramme