Jocelyn Gourvennec est de retour à Guingamp ce week-end, un match forcément plein d’émotions. Pour autant, l’entraineur bordelais ne se trompe pas d’objectif. « Ça va me faire bizarre, certainement (sourire). A Eric et Kévin aussi, évidemment. Quand on passe six ans dans un club, ça doit faire un paquet de matches au Roudourou… Six ans c’est très long, et maintenant c’est derrière. Je suis entraineur des Girondins. Cela fait bizarre de préparer les matches à la vidéo en voyant ceux qui jouent en face, mais ce sera bien des adversaires dimanche. Il y a l’histoire de six ans à Guingamp aussi… Quand je suis arrivé, le club restait sur un traumatisme d’un club de Ligue 2 en National, alors que le club préparait la montée en Ligue 1… Cela s’est fini en National, donc c’était vraiment un gros traumatisme. Je suis arrivé là-dessus, et tout ce qu’on a fait ensuite, ensemble, ça a été une aventure incroyable. On a vécu des choses incroyables, de très bas en juin 2010 jusqu’à tout ce qu’on a connu ensemble. C’est vrai que ce n’est pas anodin, donc il y aura surement beaucoup d’émotion. Après, je ne me trompe pas d’objectif non plus, je suis coach des Girondins, on est dans notre championnat et j’espère qu’on fera un résultat positif : qu’on gagnera là-bas ».

 

Pour l’entraineur bordelais, ce sera plus facile de gérer cette émotion dans ce rôle, que s’il avait été joueur. « Je pense que c’est plus facile de gérer l’émotion pour un coach que pour un joueur. Je l’ai vécu souvent comme joueur, ça s’est très bien passé, d’autre fois très mal, parce que l’émotion prend le dessus et ce n’est pas bon. Quand on est joueur, on crée, on est acteur, on fait des choses, on a besoin d’être inspiré… Et parfois l’émotion vous inhibe un peu. Entraineur, c’est différent, je prépare mes joueurs, ceux de Bordeaux, et ce n’est pas leur problème à eux ; ils ont un match à jouer et gagner. Mon ressenti, c’est autre chose… ».

 

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