Gourvennec : “Un public qui a une ferveur énorme, pas seulement dans le Kop”

    Jocelyn Gourvennec

     

    Ce sera un match forcément particulier pour Jocelyn Gourvennec, face à son précédent club l’En Avant Guingamp. L’entraineur breton s’est exprimé sur ses bons moments avec Guingamp, mais en retient surtout un. « Il y a vraiment beaucoup de bons moments passés avec ce club, on est parti de tellement loin… Du National et avec le traumatisme d’une descente quand je suis arrivé. D’arriver à faire ce qu‘on a fait, c’est exceptionnel. J’ai encore en mémoire notre montée de National en Ligue 2, à Rouen. C’était le dernier match de la saison, un nul nous suffisait et on a gagné. C’était le bout du bout de la saison et c’était tellement important pour le club, pour les emplois, pour le statut professionnel du club aussi. Et donc pour les finances d’une manière générale. Ça a été le début d’une marche en avant et tout a été concrétisé à ce moment-là, tout ce qu’on a fait après c’était du bonus. Je crois que ça a été un élément fondateur ».

     

    Un parcours de six années en essayant toujours de jouer, mis à part sur quelques matches. « On a parfois été pragmatiques quand il fallait faire du résultat. Je pense notamment à l’année dernière à un match à Ajaccio, où on est réduits à dix au bout de 8 minutes. Après, on a fait une attaque-défense en infériorité numérique, on a fait 0-0 parce que c’était difficile de faire autrement. Il y a eu des matches comme ça mais il y a aussi eu plein de très beaux matches. Ça marche très bien aujourd’hui et c’est tant mieux, il ne faut pas avoir la mémoire courte et savoir d’où on revenait, quand même ».

     

    Si Bordeaux est un club beaucoup plus ‘gros’, le mode de fonctionnement reste cela dit le même. « Guingamp, c’est une petite structure. Alors, c’est une entreprise, ça fonctionne comme tel. Mais c’est une petite structure, avec un public qui a une ferveur énorme, pas seulement dans le Kop. Je crois que le foot de haut niveau a besoin de clubs comme ça, qui viennent de plus bas mais qui construisent les choses. Il y a aussi besoin des locomotives, des gros clubs, dont Bordeaux fait partie à mes yeux ».

     

    Il expliqua enfin sa relation avec les deux anciens Président de l’En Avant. « J’ai eu Noël Le Graët la première année et Bertrand Desplat ensuite pendant cinq ans. Quand on est remonté en Ligue 2, Monsieur Le Graët est passé Président de la Fédération et Bertrand Desplat a pris la suite de manière logique et dans la continuité. On a vraiment super bien bossé ensemble pendant cinq ans. Ça a été la fin de l’histoire au moment où je suis venu à Bordeaux. On a très bien bossé. C’est important d’avoir une très bonne relation entre le Président et l’entraineur. Ça a été le cas, il m’a vraiment fait confiance les yeux fermés et c’est, je pense, une partie du succès ».

     

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