Le responsable de la pelouse dit tout sur tout, le passé et l’avenir

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    Laurent Amaury, le responsable de la pelouse, a fait un point complet sur GirondinsTV et avant la rencontre face à Nancy.

     

    “Il y a eu un énorme travail de fait quasiment tout de suite après le dernier match il y a un mois à peu près, le match du 24. On a engagé quasiment tout de suite le dimanche, le lendemain, toutes les opérations nécessaires à la régénération de la pelouse. Il ne faut pas l’oublier, on part d’une pelouse qui a été forcément attaquée après la période estivale. Sur le centre du terrain, il y avait quasiment 100% de dégarnissement […] Ça passe par des opérations mécaniques de griffage, d’extirpation, d’aspiration, de soufflage pour enlever tout le matériel infectieux qui n’aurait pas pu permettre à une plante de germer correctement. Il a fallu extraire ce matériel, l’évacuer et le remplacer par une germe graminée performante, ultra-performante puisque à cette époque de l’année, c’est toujours plus délicat que sur période printanière de faire germer une graine dans de bonnes conditions. C’est vrai que les conditions météo ont été assez exceptionnelles. Habituellement, sur l’Aquitaine, on a des mois d’Octobre qui sont assez favorables mais là, ça a été très, très favorable. Globalement, on sort une pelouse en trois semaines. C’est comme si on avait recréé une pelouse complète en trois semaines. Pour faire le corolaire, les Anglais arrivent à les sortir en 6 semaines avec des conditions optimales. Là exceptionnellement, avec le travail qui a été fait, on sort ça en trois semaines. On a une surveillance parce que ce potentiel infectieux, le champignon lui c’est un être vivant donc il se dit ‘voilà, moi je n’ai pas les bonnes conditions, je vais me stocker, je vais attendre que les conditions soient favorables’. Nous, notre objectif, c’est de faire en sorte qu’il ne s’exprime plus du tout et qu’il ne touche surtout plus la jeune plantule qui a été mis en place. Donc de toute manière, comme il ne s’exprime que sur la période estivale, on ne le retrouvera pas cet hiver. Après, il y a tout un tas d’autres champignons opportunistes qui pourraient s’exprimer. Globalement là on est en train de faire des traitements, de stimuler la plante par des fertilisations afin qu’elle soit suffisamment forte. En fait, c’est comme nous, c’est pareil, si moi je suis en faiblesse j’ai de grandes chances d’attraper la grippe. Le gazon, c’est exactement la même chose, c’est un être vivant. Ce qui se passe, c’est qu’à cette période de l’année, on est sur la phase descendante, c’est à dire en croissance, on rentre dans la période hivernale et la plante comprend que c’est le refroidissement et donc elle se met en repos. Si on arrive à conserver un semi à cette époque de l’année, cette plante sera d’autant plus résistante sur la période froide que si je fais le comparatif avec un placage. Un placage, ce sont de bonnes solutions, le seul inconvénient c’est que ça reste une greffe. C’est très esthétique dans l’immédiat mais on n’est pas assuré de passer janvier et février correctement. Un placage c’est du vivant, on exporte une épaisseur de matériaux de 40 millimètres à peu près et malheureusement, si la greffe ne se fait pas, le système racinaire ne se fera pas dans le substrat. Or là, si je préserve le semi, je sais que le système racinaire de la plante va descendre dans le substrat. J’ai une chance de passer l’hiver correctement”.

     

    Retranscription Girondins4Ever