Marius Trésor a croisé énormément de joueurs au cours de sa carrière, il a ainsi évoqué qui était le joueur le plus sympa pour lui. “Jean-Pierre Adams (victime d’une erreur d’anesthésie lors d’une opération bénigne du genou, il se trouve dans un profond coma depuis le 17 mars 1982). On n’a joué ensemble qu’en équipe de France, de 1972 à 1976. C’était un régal ! Je ne me suis jamais senti aussi en sécurité qu’avec lui. On n’avait même pas besoin de se parler”. Il y a à l’opposée, le joueur le plus méchant. “Celui avec qui j’aimais bien jouer, c’était Gernot Rohr. Quand l’attaquant sortait de ses mains ou de ses pieds, c’était une aubaine pour moi. Gernot ne rigolait pas. Je mettrais aussi ‘Nanard’ Lacombe. Il n’était pas grand, mais c’était le premier à te mettre un petit tampon pour marquer son territoire et se faire respecter”. Mais aussi le plus drôle. “Gérard Soler. C’est lui qui m’avait pros en main à mon arrivée à Bordeaux, en 1980. On n’a joué que deux ans ensemble mais qu’est-ce que je me suis fendu la gueule avec ‘Gégé’”. Avant de terminer par le plus fou selon lui. “Marc Berdoll. Rarement vu un garçon aussi déjanté. Avant de partir à la Coupe du Monde 1978, il avait acheté trois cartouches de Royale Menthol à l’aéroport. En revenant d’Argentine, il n’en avait plus. Il faut dire qu’il était plus facile alors de compter les joueurs qui fumaient que ceux qui ne fumaient pas. Moi, j’allais reconnaitre la pelouse du Parc des Princes la clope au bec…”.

 

L’Equipe