Sertic : “C’est vrai que j’aurais aimé un peu plus de soutien”

    Gregory Sertic

     

    Grégory Sertic est revenu sur cette blessure qui l’a écarté des terrains pendant près d’une année. Le joueur bordelais explique qu’il faut être fort pour surmonter ça, surtout mentalement, et narre aussi sa relation avec ses coéquipiers comme les gens qui l’entourent. « Ça me fait un bien fou de rejouer, un soulagement aussi d’avoir réussi à passer cette année difficile pour moi. Elle a été vraiment compliquée à cause de ma blessure. J’ai eu des hauts, des bas, il y a un moment où je me sentais bien et je pensais reprendre, mais mon genou ne tenait pas. C’était une blessure très compliquée à gérer, mentalement surtout, parce que physiquement je me donnais les moyens pour. Quand tu as toujours des petites douleurs, mentalement tu replonges. Inconsciemment tu le fais. Ça m’a fait du mal mais ça va me servir pour la suite de ma carrière à être encore plus fort. C’est là où j’ai vraiment vu le métier de footballeur où on ne peut compter presque que sur soi-même, à part les médecins, sa famille, ses amis. Mais après on est un peu oublié de tous. Il faut être fort mentalement. Oui, on peut compter ses amis. Après, c’est normal, les joueurs t’écrivent les deux premiers mois. Tu es dans l’ombre donc c’est normal, peut-être que j’aurais fait la même chose. Enfin pas aujourd’hui parce que je l’ai vécu, c’est vrai que j’aurais aimé un peu plus de soutien. Mais je n’en veux à personne, c’est inconsciemment. Comme je n’étais pas souvent à Bordeaux, j’étais à l’INSEP, à Capbreton, où j’ai préféré sortir du contexte des Girondins pour ne pas les voir tous les jours à l’entrainement et que ça me plante encore plus moralement. Je ne vais pas dire qu’on compte ses amis, mais on est oublié, et parfois c’est difficile à vivre ».

    France 3 Aquitaine

    Retranscription Girondins4Ever