Vada : “J’étais avec mon père et je me rappelle qu’on sautait partout, qu’on criait”

     

    Dans son édition du jour, L’Equipe nous propose une interview de notre jeune milieu de terrain argentin, Valentin Vada. Il y raconte ses débuts avec Bordeaux et son attente interminable pour régulariser sa situation, étant arrivé mineur aux Girondins, ce que la FIFA interdit. “Le 10 février 2013, c’est mon premier match officiel avec Bordeaux, en Gambardella. Il pleuvait ! C’était très dur, j’ai fini avec des crampes mais j’avais marqué un but. C’était un soulagement. J’attendais de jouer un match depuis un an et demi. Je repensais à tout ce que j’avais connu pour en arriver là, tous les moments difficiles quand je voyais mes copains jouer le week-end et moi je me disais ‘Mais putain, qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je ne repars pas jouer en Argentine ?’ […] Avec ma famille, on se disait que je devais retourner en Argentine pour, à 18 ans, revenir en France. Mais avec les clubs argentins, on ne sait jamais. Ils auraient pu ne pas me laisser partir. À 18 ans, tu peux intégrer l’équipe première là-bas, et ensuite, si tu es bon, ils ne te lâchent pas comme ça. Puis, un jour, le Président m’a appelé. J’étais au Château et il m’a dit ‘C’est bon, on a gagné !’. J’étais avec mon père et je me rappelle qu’on sautait partout, qu’on criait”.