Carrasso : “Ces temps de rééducation m’ont évité de m’abîmer le corps et l’esprit”

    Cédric Carrasso

     

    A 34 ans, Cédric Carrasso dure dans le temps, et il semble en avoir trouvé l’explication en plus du travail, celle d’avoir emmagasiné ces mois d’indisponibilité pour les récupérer plus tard. “Je remarque que, mis bout à bout, ces blessures, ces temps de rééducation m’ont évité de m’abîmer le corps et l’esprit. Comme si je pouvais finalement rajouter ces temps d’absence à mon temps de carrière sur la fin. Comme si le temps n’avait pas été perdu, mais décalé”.

     

    L’on sait qu’un gardien peut durer dans le temps dans le football, à l’inverse d’un joueur de champ. Le portier bordelais envisage toujours le haut niveau. Il possède aussi la force de caractère de vouloir toujours gagner ; un moteur. “[…] Il sera temps de dire stop quand je sentirai que je ne peux plus suivre à ce haut niveau. Les Girondins le savent très bien : je ne vais pas m’accrocher pour continuer à jouer à un plus petit niveau. J’ai été formé comme ça. À Marseille, t’as pas le droit à l’échec, t’as-pas-le-droit. Aujourd’hui, je me fais toujours autant voire plus plaisir, mais j’ai toujours envie de gagner quoi. C’est ce qui est parfois démesuré chez moi d’ailleurs, même si ça peut représenter ma force et ma motivation : quand je commence un championnat avec Bordeaux, c’est pour être dans les 3 premiers hein. Sinon, à quoi ça sert ? Là, Bordeaux a fini onzième et j’ai manqué 5 mois de compétition. Depuis que je suis professionnel, je n’ai jamais joué dans une équipe qui a fait moins bien que 7eme, c’est mon pire classement. Pour moi, c’est une honte. Parce que j’étais formaté tout jeune pour gagner, être en haut”.

     

    So Foot