Carrasso parle de la différence de travail entre la France et l’étranger

    Cédric Carrasso et Paul Bernardoni

     

     

    Pour So Foot, Cédric Carrasso a traité du sujet de la différence entre les français et les étrangers au niveau du travail, à l’entrainement. Le gardien bordelais explique qu’il voit trop souvent des joueurs arriver pile à l’heure, et non pas avant pour commencer à travailler. Il donne même une proportion, à hauteur de 80%. “Avant, ce que je faisais aujourd’hui, comme le cardio, ou le renforcement musculaire, tout le monde le faisait. Aujourd’hui, en règle générale, c’est vrai que la nouvelle génération se contente de venir à l’heure et de repartir une fois l’entraînement fini. En fait, le problème, c’est qu’ils sont trop à l’heure. Ça me choque pas mais ça m’interpelle. Pour un rendez-vous à 09h30 par exemple, t’en as 80% qui arrivent entre 28 et 30. En général, on a une heure entre l’heure de rendez-vous et le début de l’entraînement. Et bien, selon moi, quand t’arrives 20 minutes en retard et qu’une fois l’entraînement fini, tu prends ta douche et tu te barres, soit tu as un problème personnel à la maison et c’est compréhensible, il n’y a pas que le foot dans la vie… Mais quand c’est répétitif, que t’arrives en dormant à moitié, que tu fais le strict nécessaire et que tu repars de l’entraînement, ces joueurs resteront malheureusement dans la moyenne”.

     

    Cédric Carrasso

     

    Mais chez certains, une prise de conscience peut se faire plus tard. le portier donne ensuite des noms qui ont valeur d’exemple au groupe jeune des Girondins. “Certains vont nous chambrer, Jaro (Plašil) et moi par exemple, et d’autres vont comprendre un peu le truc, vont essayer de se coller à ce travail complémentaire. Ils ne sont pas bêtes non plus les mecs hein. Quand ils captent que ça fait 15 ans que tu es au haut niveau, en faisant comme ci, comme ça, ils vont essayer”. Il confesse arriver souvent une demi-heure avant l’heure afin de faire de la course, ou étudier des vidéos. Puis ajoute. “Sans vouloir comparer, en matière de niveau sur le terrain, Ronaldo à Jussiê ou Plašil chez nous, ils mettent tous la même dose d’investissement. Malgré ces exemples, qu’il n’y en ait que 20% qui suivent ceux qui ont duré, c’est étonnant. Les 80% restants, ils n’ont pas cette ambition là. Ou alors elle viendra plus tard”.

     

    So Foot