Il y a douze ans maintenant, Guy Lacombe a lancé Jérémy Menez dans le grand bain en lui offrant une première titularisation avec Sochaux. Aujourd’hui, il commente l’arrivée de son ancien protéger aux Girondins de Bordeaux : “C’est un peu surprenant. Je trouve dommage qu’il ne soit pas resté au PSG alors qu’il aurait pu rivaliser avec la concurrence. Il faut savoir que le tout premier club qui le voulait quand il était à Sochaux, c’était Bordeaux. Il avait fait un très bon match contre eux à 17 ans, avec un triplé, et Ricardo le voulait. Ricardo est finalement parti à Monaco et il l’a pris avec lui. Bordeaux, ça aurait été mieux pour lui. Jocelyn Gourvennec est quelqu’un qui, à mon avis, saura lui parler. Parce que Jérémy est quelqu’un qu’il faut entourer et qu’il faut savoir cadrer. Et puis il arrive à un moment de sa carrière où la maturité est intéressante, il a 29 ans et il arrive dans ses plus belles années. Je crois vraiment que c’est un très bon coup pour Bordeaux et pour lui aussi, parce que c’est un club qui a souvent fait ce genre de paris et les a souvent réussis […] Il a besoin d’un guide. A Bordeaux, il faut savoir qu’il y aura Eric Blahic (ndlr : adjoint de Jocelyn Gourvennec) qui était mon adjoint à Sochaux, donc il saura pertinemment comment l’encadrer”.

 

Concernant sa réputation ? : “C’est difficile de répondre à cette question. Les gens ne connaissent pas le fond des joueurs. Jérémy est un garçon charmant. Les gens connaissent les joueurs à travers ce que les médias disent et à travers son comportement aussi bien sûr. C’est vrai qu’on a parfois l’impression qu’il n’est pas là, qu’il n’est pas avec l’équipe. Mais certains joueurs ont besoin de ça pour être performants. Pour autant, à l’étranger on lui en tient moins rigueur. Nul n’est prophète en son pays et c’est un peu le cas de ces joueurs. Jérémy est un joueur atypique mais j’ai confiance en sa capacité pour revenir fort dans les prochaines années. Maintenant, il faut voir l’adaptation et l’équipe qu’il aura autour de lui”.

 

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