[Euro] Lizarazu : “J’ai l’impression de participer à un tour d’Europe touristique”

    Bixente Lizarazu

     

    Dans sa chronique pour l’Equipe, Bixente Lizarazu fait un premier bilan de cette phase de groupes de cet Euro 2016. L’ancien bordelais n’adhère pas à cette nouvelle version : “Comment tirer un bilan de la première phase sans commencer par évoquer cette nouvelle formule à vingt-quatre nations ? Je préférais celle à seize. Depuis le 10 juin, j’ai l’impression de participer à un tour d’Europe touristique. J’ai pris du plaisir à voir des “petites” nations de foot que l’on n’a pas l’habitude de voir. Leurs supporters sont rafraichissants, leurs joueurs se battent avec beaucoup de coeur mais est-ce ce que l’on attend d’une phase finale d’un Euro ? Je ne crois pas. A force de vouloir faire plaisir à tout le monde, on n’est pas gagnant sur la qualité du spectacle et le niveau de jeu. Si les “petites” équipes ont commencé pied au plancher et ont parfois rivalisé avec les grosses, nous avons aussi assisté à des matches de groupes fermés, d’un niveau assez faible, dont aurait pu se contenter lors des qualifications. A mes yeux, l’Euro et la Coupe du Monde doivent rester des rendez-vous plus élitistes. Lors de cette première phase, on a assisté au même phénomène qu’en Ligue des Champions, où les premiers chocs arrivent avec la phase à élimination directe”.

     

    Il estime que cette version à vingt-quatre nations pose aussi un problème sur la lisibilité de la compétition : “Le manque de lisibilité est l’autre problème posé par cette formule à vingt-quatre. Des qualifiés ont dû attendre trois jours pour connaitre l’indentité de leurs adversaires. Des équipes en sursis ont également attendu trois jours pour savoir si l’aventure continuait ou si elle devait plier bagage comme l’Albanie. Ça ne fait pas très sérieux”.