Grzegorz Krychowiak, dans les colonnes de l’Équipe, a donné son sentiment sur cet Euro : “On est basés à La Baule avec la Pologne. J’ai eu la possibilité de venir dans le coin quand j’étais à Nantes. Les deux derniers Euros se sont mal passés pour nous. Dans un premier temps, on va essayer de sortir du groupe. C’est largement faisable. On a le potentiel pour être une surprise, mais il va falloir le prouver. Les supporters attendent ça. On a des joueurs qui ont assez d’expérience pour gérer cette pression. Cette équipe ne dépend pas que de Robert Lewandowski, même s’il est super important. Si on est là, c’est grâce à un collectif. Je ressens plus d’attentes autour de moi aussi. C’est normal, je suis dans un club (Séville) qui m’a permis de gagner des titres européens”.

 

Cette fois pour France Football, l’ancien milieu de terrain des Girondins est revenu sur la victoire lors du premier match de sa sélection contre l’Irlande du Nord : “Ce n’est jamais évident d’aborder un premier match, face à l’Irlande du Nord. Le plus important est de commencer par une victoire et de garder la tête froide, la manière est secondaire. Avant le match, notre coach avait insisté sur la patience et la maturité que l’on devait avoir. Il faut savoir aborder ça sans trop se précipiter, prendre le temps dans la progression du ballon et dans les échanges. À la fin, dans le vestiaire, il y avait beaucoup de soulagement. Etre élu homme du match ? Oui, c’est un petit plus pour moi. Ce prix m’est revenu, mais il aurait également pu être attribué à plusieurs de mes coéquipiers. Désormais, on est lancés et on peut déjà préparer notre deuxième rencontre, face à l’Allemagne, un des favoris de l’Euro.»

 

Enfin, toujours pour France Football, il a tenu à adresser un message pour les supporters : «Je veux remercier les supporters polonais de nous avoir soutenu à Nice, ils sont venus nombreux et ont montré qu’il est possible de soutenir une équipe sans poser de problèmes. Ce qu’il s’est passé à Marseille montre une mauvaise image du football. J’espère que ça ne va pas se reproduire, ça gâche un peu cette fête. Parce que cet Euro doit être avant tout une fête. Quand je repense au match entre l’Angleterre et la Russie, j’imagine que les joueurs ont forcément dû être perturbés par tout ce qu’il s’est déroulé avant la rencontre. On a Internet, on voit ce qu’il se passe, et on sait que nos familles viennent voir les matches, donc on y pense. Je ne suis donc pas sûr que les joueurs étaient concentrés à 100%, ça perturbe. Au niveau de la sécurité, tout est à la hauteur de l’événement. Après la tragédie qu’a connue la France il y a quelques mois, c’est tout à fait compréhensible et normal de voir autant de moyens mis en œuvre. On se sent en sécurité, 24H sur 24, mais nos proches et les supporters doivent également l’être.»