Jussiê : “Vu la manière dont je pars, il y a de l’amertume… Je n’ai rien compris”.

    Vieira Jussiê

     

    Notre brésilien, Jussiê, s’est exprimé sur son départ dans les colonnes de l’Equipe. Est ce qu’il est triste ? : “Bien sûr. Évidemment. Depuis tout ce temps, j’ai crée des liens très forts. Au club, mais aussi dans la vie de tous les jours. J’avais comme idée de rester ici jusqu’à la fin de ma carrière. Ça aurait été l’idéal. Mes deux enfants n’ont quasiment connu que Bordeaux. J’ai moi aussi grandi ici, en tant que joueur professionnel, mais aussi en tant qu’homme. Donc forcément, je suis triste de devoir partir. On ne décide malheureusement pas toujours de son avenir […] Vous savez, le président m’a beaucoup aidé. Quand je me suis gravement blessé au genou (en 2014), j’ai toujours eu le soutien du club et je leur suis très reconnaissant pour ça. Mais vu la manière dont je pars, forcément, il y a de l’amertume… Je n’ai rien compris”.

     

    Jussiê est un petit peu amer de la façon dont ça s’est passé et ça se comprend à la lecture de ses propos : “Je n’ai pas eu un seul appel du président, ni de qui que ce soit. Je sais qu’économiquement c’est un peu pour le club. Mais mon histoire avec les Girondins n’est pas une histoire d’argent. Je m’attendais au moins à une proposition, n’importe quoi. Ou du moins à ce qu’on me prévienne qu’on ne voulait pas continuer avec moi, mais qu’on me le dise ! Mon représentant est allé voir la direction trois fois : en mars, en avril et en mai, une semaine avant la fin du championnat. A chaque fois, c’était le même discours : ‘On ne peut pas donner une réponse maintenant’. Puis, il y a quelques jours, j’ai appris, par une brève sur le site internet du club qu’ils n’allaient pas me garder. Je ne suis pas fou, je ne m’attendais pas à grand-chose après la saison que je venais de faire. Mais on ne m’a rien dit. Après neuf ans ici, ça fait mal”.