Samedi dernier, Aimé Jacquet, entraîneur des girondins de 80 à 89 puis champion du monde en 98, était de retour en Gironde pour fêter les 70 ans du Football Club de Belin-Béliet. La fête au stade Pierre Mano, a été remplie d’émotion. C’est en effet un stade où les girondins venaient en préparation européenne dans les années 80.

 

Aimé Jacquet garde un souvenir fort de cette période : “J’ai découvert des gens merveilleux, disponibles, qui ont voulu nous mettre dans les meilleures conditions… et ça nous a bien réussi !”.
 

Très présent dans la fédération française de football (il fut notamment Directeur Technique National), Aimé Jacquet connaît le travail fourni par tous les éducateurs dans le football amateur. Il leur avait d’ailleurs dédié la coupe du monde 1998 : “C’est à eux qu’on doit tout ! […] Il n’y a pas de club sans président”. Cependant, il précise bien que “l’entraîneur, c’est l’homme le plus important du terrain». Le manque de remise en question de Sagnol la saison dernière n’avait donc pas dû lui plaire !

 

Aimé Jacquet est ensuite revenu sur les girondins et notamment son passage en tant qu’entraîneur (3 titres de champions et 2 coupes de France) : “C’est un grand club, Bordeaux ! C’est un club historique. Avant moi, il y a eu de grandes équipes […] Je n’aurais jamais pensé que le petit Stéphanois que j’étais, puisse arriver à faire un grand truc avec ce Bordeaux”.

 

Pour finir, Aimé Jacquet s’est exprimé sur le nouveau stade qu’il trouve « merveilleux, magnifique » mais aussi sur Lescure : “Quand je suis arrivé, il y avait la piste de vélo, une autre d’athlétisme et le rugby ! […] La première décision qu’on a prise, c’était de refaire tout le stade ! Ça a été une réussite totale et j’en suis très fier“.

 

Cela peut paraître surprenant mais son plus beau souvenir dans ce stade est une élimination. En effet, il se souvient particulièrement de la victoire 2-0 face à la Juventus de Turin de Platini en 1/2 finale retour de la Coupe des Clubs Champions (équivalent de la C1 aujourd’hui) : “Celui-là, il restera à jamais gravé dans nos têtes ! Je me souviens de la préparation. […] C’était un match exceptionnel, qu’on a fait. […] Mais je dirais qu’on avait un très grand en face de nous, qui nous a battus à lui tout seul : c’est Michel Platini ! Je suis sûr que s’il n’avait pas été là, je pense qu’aujourd’hui, on dirait autre chose… C’est la vie !”.

 

Les spectateurs présents lors de cette journée ont bien sus remercier Aimé Jacquet en accrochant une belle banderole pleine de soutient : “Les vrais connaisseurs sont ceux qui, avant la Coupe du Monde, ont Aimé Jacquet“.

 

 

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