[Stade] Annulation du PPP : quelle(s) conséquence(s) ?

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    Après l’annonce hier après-midi de l’annulation du PPP entre la ville de Bordeaux et les entreprises Vinci et Fayat, cela aura plusieurs répercussions. 

     

    Tout d’abord un petit rappel à ceux pour qui cette histoire est difficile de compréhension. Un contrat de partenariat entre la ville de Bordeaux et les entreprises (Vinci et Fayat) en charge de construire le stade a été signé en 2011. Ce contrat consistait à laisser aux entreprises citées, la charge de la construction, de l’entretien et de l’exploitation du Matmut Atlantique. De cette manière, la ville de Bordeaux ne s’occupait que de payer ces entreprises. Or, les redevances peuvent vite devenir importantes, et la loi dispose qu’il y ait, de la part des élus, une information complète concernant le budget présenté dans le contrat de partenariat. Ici, le problème est que justement les élus n’ont pas apporté suffisamment d’information concernant ce contrat.

     

    D’après Sud Ouest, les magistrats soulignent que “le coût communiqué aux conseillers municipaux n’a pas pris en compte une subvention de 17 millions d’euros versée par la commune”. Celui qui a permis cette annulation du PPP, Matthieu Rouveyre, du Parti Socialiste, a finalement réussi son combat car le Conseil d’Etat (la plus haute juridiction administrative de France), lui a donné raison. 

     

    Au niveau des réactions, nous avons celle de Stéphane Pusateri, le président de l’association Stop PPP qui dit : “cette décision fera date puisqu’elle affirme le droit à une information exacte des élus qui n’avaient pas à se pencher sur des annexes, et à prendre une calculette pour connaître le vrai coût du stade”. 

     

    Cependant, Sud Ouest rappelle que c’est une demi victoire. En effet, dans 4 mois aura lieu un vote afin de légaliser ce PPP. Pour cela, l’adjoint aux finances de la ville de Bordeaux clame que “le dossier est validé sur le fond, et ce n’est qu’un problème de forme que nous allons régulariser“. Pour lui, les éléments d’informations “se trouvaient sur des pages différentes et ne figuraient pas dans le récapitulatif global”. 

     

    Durant ces longs mois de blocage dus au recours de Mathieu Rouveyre, la ville de Bordeaux a économisé la somme de 72 millions d’euros.