Invité sur la plateau TV du club, Jean-Louis Triaud a fait le bilan de cette saison 2015-2016, même s’il reste quelques rencontres.

 

“C’est une saison délicate. Quel que soit le résultat des trois matches qui nous restent à jouer, ça sera une saison décevante. Décevante parce que j’ai l’intime conviction qu’on pouvait faire beaucoup mieux. On a cherché beaucoup de raisons et beaucoup d’explications à cette saison médiocre. Ça passe par plein de choses, notamment par la présence où pas d’un directeur sportif, des conneries de ce genre… Ce n’est pas intéressant, j’en parle d’ailleurs avec de nombreux entraîneurs en activité, ou pas, et ils ne sont pas très favorables. C’est souvent une source de discorde dans un club, sans un apport considérable, mesurable, quantifiable… Puis, en sachant que quelque part, la fonction de directeur sportif, elle est remplie ici à Bordeaux mais elle est éclatée sur plusieurs personnes. Donc, ce que peut faire d’utile un directeur sportif, c’est réalisé ici. Alors pourquoi chercher des raisons compliquées alors qu’il y a des explications très simples ? Moi, j’avais fait le bilan pour être clair et précis quand on évoque des arguments et je ne crois pas, je suis sûr, que de janvier jusqu’à il y a quelque temps, nous avons récupéré quand même des blessés de cette année 2016. On a eu des moyennes d’absences pour blessures et suspensions qui ont varié entre 6 et 13 joueurs titulaires. Je ne vois pas quel groupe peut se passer de 13 titulaires comme ça durablement. L’absence de ces joueurs a eu deux effets : le premier c’est que ceux qui jouent peuvent ressentir au bout d’un moment une certaine usure physique parce qu’on aura quand même joué pas loin de 55 matches cette saison et puis dans la mesure où il y a des blessés, il y a moins de concurrence donc peut-être un peu moins d’émulation auprès des joueurs, un peu moins de compétition entre eux donc un certain confort qui s’installe et qui n’est pas propice à l’exploit. Moi je voudrais – si on pouvait revenir en arrière – que l’on recommence cette saison et que l’on ait, comme tous les autres clubs, deux ou trois blessés, suspendus et guère plus. Et je serai curieux de voir quel serait le résultat final… Ces problèmes nous ont coûté cher mais d’un autre côté, ça a eu quelques vertus puisque ça nous a permis de voir en activité des garçons comme Valentin Vada, Adam Ounas, qu’on aurait peut-être moins vu si le groupe avait été au complet sur toute la saison”.

 

En plus des absents et des blessés, le Président bordelais rappelle aussi le nombre de matches et la difficulté de gérer une saison avec l’Europe. “On le sait, ce n’est pas nouveau. Au-delà de la fatigue naturelle procurée par les matches d’Europa League, on a quand même joué deux tours préliminaires avec des destinations ahurissantes dont une d’entre-elles… On l’oublie mais on a joué à 150km de la frontière chinoise pour un match de Coupe d’Europe, ça parait curieux. Bon c’est vrai que la fatigue du déplacement ajoute à la fatigue du match, c’est vrai que ça consomme de l’énergie mais tout ça, on aurait fait face, s’il n’y avait pas eu autant de blessés. C’est énorme”.

 

Retranscription Girondins4Ever