Stopyra et Battiston parlent de la relation avec les familles de joueurs

    Patrick Battiston, Marius Trésor, Yannick Stopyra

     

    Yannick Stopyra a assuré qu’il n’y avait pas de notion d’argent en ce qui concerne les jeunes du centre de formation, les joueurs n’étant pas payés avec des sommes astronomique. En revanche, il existe la notion des parents qui peuvent compter sur leur fils dans le futur, étant un moyen de sortir d’une situation familiale et économique compliquée, ce qui représente forcément une pression supplémentaire pour le jeune. « Au centre de formation, l’argent ne coule pas à flot. Je pense qu’il y a une crainte d’avenir pour les parents, aujourd’hui il y a des familles qui sont complètement détruites. Je rencontre des familles qui sont dans des situations sociales très compliquées, donc nous aussi on joue un rôle important. Les parents sont très inquiets pour la suite et les faire rentrer au centre de formation, ce n’est pas difficile. Ils ont vu qu’il y a un sérieux, du respect. Le mot le plus important ici c’est le mot respect. Des fois, on se sent un peu blessé parce qu’on fait un travail avec ce respect que les gens méritent, et quand les gamins sont en difficulté au niveau scolaire, il y a un gros travail qui est fait. La construction d’un enfant, cela passe par les études, par un travail quotidien au terrain. Les familles sont inquiètes de l’avenir. Quand on leur dit qu’il y en a très peu qui vont réussir, quand les joueurs arrivent en CFA, il y a une panique. Soit les garçons sont en fin de contrat, soit ils ont encore un an… Il y en a qui ont le sentiment de tout faire et de ne pas avoir leur chance, et il y en a qui ne sont pas faits pour ça…”.

     

    Patrick Battiston surenchérit sur le sujet. “Souvent la réponse qu’on a à la question ‘pourquoi vous jouez au foot ?!’, c’est ‘pour faire plaisir à mon papa et ma maman’. Ils veulent réussir pour la famille, il y a une responsabilité qui est énorme. Pour essayer d’oublier cette charge supplémentaire, on essaye de travailler dans la joie et la bonne humeur, du moins dans une certaine sérénité pour éviter un stress permanent. Quand parfois il y a un joueur qui ne joue pas parce qu’il y a une méforme ou parce qu’il est fatigué, il y a un appel des parents pour savoir les raisons… Il y a une pression. Mais on sait pertinemment que pour réussir, il faut être bien dans sa tête aussi. Donc il faut avoir une attention à ces jeunes joueurs”.

     

    Gold FM

    Retranscription Girondins4Ever