Dugarry : “Je loupe une passe à Tigana, il regarde Jacquet et lui dit ‘c’est qui lui ?!’”

    Duga Milan 2

     

    Dans Les Spécialistes hier soir, le thème était la comparaison entre le passé du football et la réalité de celui d’aujourd’hui, au travers des anecdotes. L’occasion pour Christophe Dugarry ne se rappeler quelques souvenirs liés aux Girondins de Bordeaux comme ses débuts avec le monde professionnel où les plus anciens n’étaient pas tendres. “C’est plus facile pour les jeunes aujourd’hui qu’avant. En club, il y avait des mecs installés, et je peux te dire qu’ils ne faisaient aucun cadeau aux petits jeunes. Ils voyaient un petit jeune arriver, ils ne voulaient pas se faire piquer leur place, ils voulaient la garder ! Mon premier entrainement avec Bordeaux, j’avais 16 ans, je loupe une passe à Tigana… Il regarde Jacquet et lui dit ‘c’est qui lui ?!’. Parce que j’avais raté une passe… Les mecs n’hésitaient pas à te rabaisser. Après, c’est à toi de t’affirmer, de montrer du caractère, c’était un autre football. Aujourd’hui, un gamin qui a fait 3-4 matches, on vous l’amène directement en équipe de France… A l’époque, on rabaissait le petit pour justement le tester, il y avait un peu de sarcasme, c’était différent ».

     

    Et au niveau de l’intimidation, il y eut également le fameux tunnel de Lescure, forcément. “Le jeu dur faisait partie de l’intimidation, avant le match également… Le tunnel des Girondins de Bordeaux, il se passait des trucs, on a tous vu des claques s’échanger dans le tunnel. De l’intimidation, un regard, un coup de coude… Il n’y avait pas de caméras… Et il fallait être solide quand on était jeune vis-à-vis de cette intimidation. Il n’y a plus ce jeu là aujourd’hui et tant mieux, mais des fois on aimerait que ça se lâche un peu aussi”.

     

    Si aujourd’hui certains joueurs ont une coupe de cheveux ‘osée’, il explique qu’à l’époque, selon le contexte, c’était impossible. “Alessandrini, il ne gagne pas à un match et il a le temps d’aller se peroxyder les cheveux. J’aurais imaginé à Bordeaux ou ailleurs, j’arrive à l’entrainement les cheveux teints ou un truc du genre… A l’époque, tu aurais pensé à aller chez le coiffeur alors que tu ne gagnais pas un match, tu te faisais fracasser…”.

     

    Retranscription Girondins4ever