Rohr : “Cela m’a permis de m’acheter l’Hôtel des Pins au Cap Ferret”

     

    La veille du vingtième anniversaire du Bordeaux-Milan de 1996, Gernot Rohr est revenu sur cette rencontre. “On s’était dit ‘tout est possible si on y croit’, et les joueurs y ont cru. Quand j’ai pris l’équipe à la sortie de l’hiver 95-96, l’équipe était mal classée en championnat et venait de se faire éliminer en Coupe par une équipe de troisième division. Elle était en manque de confiance. On a choisi de travailler sur le jeu, en retrouvant le plaisir de jouer, en oubliant le classement, mais aussi de retrouver le plaisir à l’entrainement et le goût de la victoire. Il y avait dans cette équipe une âme, on a vu les qualités de Lizarazu, la technique et la force de frappe de Dugarry, la créativité d’un Zidane…”.

     

    Préparant ce match au Cap Ferret, il rappelle la fameuse anecdote… “On a trouvé une perle dans une huitre donc il y avait quelques signes favorables qui me faisaient penser à l’exploit”. Concernant la rencontre en elle-même. “Tout le monde croit qu’on est dehors mais moi je pense qu’on a un bon coup à jouer. Si on marque le premier but, il y aura un stade derrière nous, conquis… Les joueurs vont se libérer des forces qui vont leur donner un coup de main supplémentaire. On a marqué les trois buts avec la perle dans ma poche. Mais sur le troisième but la joie était telle que sur le moment que la perle a disparu dans la pelouse de Lescure. Mais elle a rendu service pour un match (sourire). C’était la folie totale sur ce troisième but mais j’étais concentré sur mes joueurs, j’essayais de les replacer car à 3-0 il restait encore un quart d’heure. C’était long… Il y a encore eu une balle très chaude que Gaëtan Huard a dû sortir, j’ai fait des changements avec des joueurs bons de la tête…”.

     

    Gernot Rohr

     

    Au final, Bordeaux l’emporte 3-0, et Gernot a gagné plus que la rencontre. “Le Président Afflelou n’y croyait pas trop, comme beaucoup de gens, et avait dit que si on y arrivait, il triplerait la prime. Alors, il a dû mettre la main à la poche, ce qui m’a permis d’avoir une prime exceptionnelle et de m’acheter l’Hôtel des Pins au Cap Ferret (rires)”.

     

    L’Equipe21

    Retranscription Girondins4ever