Huard : « Le football en France est très compliqué »

    Huard

     

    Gaëtan Huard a pu revenir sur plusieurs aspects du mercato hivernal des Girondins de Bordeaux au micro de Gold FM. Il a d’abord commenté les dépars comme celui de Wahbi Khazri. « Ça démontre que les dirigeants ont observé, ont appris, je parle du côté staff technique et recruteurs. Ils ont observé que l’équipe était en déséquilibre, que certains joueurs avaient émis le souhait de partir, qu’il y avait potentiellement la possibilité de faire rentrer de l’argent avec des joueurs demandés grâce au championnat anglais. C’est une bonne opportunité. Wahbi Khazri a rempli son contrat aux Girondins de Bordeaux, il a apporté énormément à ce club, il a été décisif en étant buteur, et en étant le deuxième meilleur passeur derrière Di Maria, c’est quand même significatif. C’est une grosse perte ».

     

    Avant de s’attarder sur les derniers arrivés en gironde. « Mais il y a l’arrivée du jeune Brésilien Malcom, qui est très reconnu au Brésil. Ce n’est pas un joueur méconnu de leur football, c’est un de leurs espoirs. Bordeaux mise sur l’avenir, avec aussi Mauro Arambarri qui est un récupérateur avec du tempérament, qui est dans l’abatage, pour aider Plasil et Chantôme et qui compense le départ de Saivet. Après, il y a le cas de force majeur sur la troisième recrue, Paul Bernardoni ».

     

    Puis il a livré son analyse complète du football moderne ou football-business d’aujourd’hui. « Le football en France est très compliqué, les clubs sont des entreprises et les charges sur les entreprises, quand on voit les salaires qui circulent… Fiscalement, on ne peut pas se permettre, on est trop matraqué. On joue sur des coups, on baisse la masse salariale parce qu’on ne peut pas dépenser de l’argent, dépenser plus que ce qu’on a. La fiscalité en France est chère […] Ces joueurs sont jeunes, on n’a pas la certitude qu’ils passent le cap, soient vraiment par rapport à l’investissement, qu’on fasse de la plus-value. Mais il ne faut pas se le cacher, c’est comme ça qu’il faut travailler aujourd’hui. La politique est de prendre des jeunes avec du talent, abordables, et qu’éventuellement s’ils arrivent à percer, prendre une plus-value derrière. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, on ne pourra pas les garder derrière […] Même s’ils sont jeunes, ils doivent être talentueux. De nombreux rapports ont été vus, comme des vidéos. Et pas les montages, où on montre les meilleurs moments du joueur parce que là, tout le monde est bon… C’est au final un peu l’exemple de Monaco. Ils étaient partis sur de gros transferts dans la lignée de Paris, puis très vite ça s’est estompé pour opter sur du recrutement plus jeune, c’est du j’achète-je vends. Ce n’est pas de la mauvaise volonté du club, on espère que derrière ça passe… L’essentiel est de pouvoir perdurer ».

     

    Source Gold FM