Sagnol : “Le club n’avait jamais autant sorti de jeunes dans son histoire que depuis 18 mois”

    Willy Sagnol et Frédéric Guilbert

     

    Sur RTL, Willy Sagnol s’est confié sur plusieurs sujets et notamment l’après Caen, où Bordeaux avait été battu à domicile. Il confie qu’il s’est posé plusieurs fois la question de savoir s’il avait encore la confiance de ses joueurs. « Une ou deux fois, sur les quatre-cinq derniers mois, oui, je me suis la question de savoir où étaient les solutions. Après, de savoir si je dois rester en place, ce n’est pas de mon ressort, il y a des dirigeants et c’est eux qui prennent ce genre de décision […] Après Caen, ça a été difficile dans la tête. Je ne vous cache pas que pendant 24 heures je n’ai même pas voulu entendre parler de football. Je me suis forcé à faire d’autres choses, à penser à d’autres choses, en étant un peu plus avec ma famille parce que pour être performant pour un entraineur, il faut aussi avoir une fraicheur mentale. Parfois, de savoir décrocher quelques heures, ça permet de voir le problème sous un autre angle et de trouver des solutions”.

     

    Ce soir là, il s’est montré très énervé dans le vestiaire. “Jean-Louis Triaud a été beaucoup plus calme que moi. C’est comme les policiers, le bon et le méchant. J’étais celui qui a élevé un peu plus la voix et qu’il était un peu là pour réconforter un peu”.

     

    Puis il raconte le jour d’après et surtout la solution qu’il a essayé de mettre en œuvre. “Le jour d’après, c’était encore un peu embrumé. Et puis à un moment on se dit que dans la situation où on est, il faut trouver quelque chose. On n’a pas toujours la vérité mais moi ça a été d’intégrer trois-quatre jeunes qui n’avaient quasiment pas joué avec nous cette saison ni l’an passé, pour essayer de bousculer la hiérarchie, et mettre un petit coup de pied aux fesses aux plus anciens. Ça fait 18 mois que je suis aux Girondins. Je ne dis pas qu’on a sorti un jeune par mois, mais presque. Je ne pense pas que le club avait sorti autant de jeunes joueurs dans son histoire qu’on en sort depuis 18 mois. Je ne peux pas dire que c’est plus ma volonté ou celle des dirigeants, c’est d’abord la politique club, de s’appuyer sur son centre de formation. Après, en me prenant il y a un an et demi, ils savaient aussi que j’étais un entraineur qui avait déjà travaillé avec des jeunes, qui était capable de le faire. Je pense que ça faisait aussi partie du profil que les Girondins recherchaient. Dans la jeunesse, je trouve beaucoup de choses positives, même si l’on sait que ce sont des choses fragiles. Des jeunes, c’est savoir les mettre dans les meilleures conditions possibles, c’est bouger le curseur de l’exigence d’un jour à l’autre, c’est utiliser la jeunesse pour faire peur à la vieillesse. On essaye d’amener un oxygène un petit peu différent”.

     

    Retranscription Girondins4ever