Quand Battiston, Sagnol et Guilbert parlent d’Enzo Crivelli…

     

     

    C’est Franck Chaumin, entraîneur des gardiens du centre de formation, qui a repéré Enzo Crivelli lors d’un match Cannes – Saint-Étienne alors qu’il était venu à la base pour Jérôme Prior. Patrick Battiston se souvient : « Franck nous a dit : ‘Ils ont un attaquant qui fait des appels comme je l’ai rarement vu chez les jeunes'”. L’entraîneur de la CFA rajoutera qu’aujourd’hui, “il est tout le temps disponible pour faire les efforts. Il a un jeu très subtil et ce n’est pas nouveau : je l’ai déjà vu faire des choix de jeu très étonnant pour un jeune attaquant en CFA ». De son côté, Willy Sagnol pense “qu’il est en train de simplifier son jeu. Il comprend petit à petit qu’un match, comme une saison ou une carrière, c’est long”.

     

    C’est “sans se prendre la tête” qu’Enzo Crivelli estime que “sincèrement, je ne sais pas en quoi je suis différent du vainqueur de la Gambardella. Il y a seulement des étapes qui font que je m’en rends compte”. Cette première étape justement, c’était lors d’un match au Parc des Princes contre un certain, Thiago Silva : “Dans ma tête, je me dis : ‘On va voir si c’est le meilleur défenseur du monde. Qu’il vienne’. Une fois sur le terrain, c’est comme si je jouais contre un joueur de CFA”.

     

    Son coéquipier en club et en Equipe de France, Frédéric Guilbert, témoigne : « Que ça soit Thiago Silva ou Mamadou Sakho, il n’en a rien à foutre. L’équipe de France espoir lui a donné de la confiance en ses moyens, il est en nets progrès”.

     

    Est ce que c’est ce but à Almaty, qui a donné la qualification à son équipe, a changé la donne : « On m’a fait entrer pour marquer à un moment où l’équipe était en difficulté, je n’ai fait qu’accomplir ma mission ». Son entraîneur pense que ce but a pourtant “changé le regard des autres joueurs sur Enzo. Il s’est peut-être senti valorisé, ça lui a donné envie de travailler encore plus ».

    Sud-Ouest