L’invincibilité de Bordeaux à domicile est connue de tous. Voici ce que cela représente pour Willy Sagnol. “Octobre 77, ce que ça évoque ? J’avais six mois, voilà (rires). Une série de deux-trois matches est toujours plus facile à prolonger qu’une série de 38 ans. Ça fait partie du côté un peu irrationnel du football. Depuis ma prise en main de cette équipe, par exemple, on n’a jamais gagné contre Reims. Je n’ai jamais gagné non plus contre Bastia. Par contre, je n’ai jamais perdu contre Saint-Étienne, contre Monaco. Dans ma carrière au Bayern, j’ai peut-être gagné qu’une seule fois contre Schalke, alors que j’y suis resté dix ans. Il y a parfois des clubs qui réussissent plus que d’autres”.

 

Est-ce qu’il y a donc un peu plus de pression pour cette rencontre ? “Oui, ça met une petite pression, mais une bonne pression. On sait de toute façon qu’un jour, et on peut le dire à 100% sans se tromper que c’est une série qui s’arrêtera, maintenant à savoir quand ? Est-ce que ce sera ce week-end et qu’après ça repartira sur 38 ans de non défaite ? Mais ça met une bonne pression, c’est un dernier match avant les vacances donc c’est bien de finir sur un gros match comme ça. Sauf celui de l’an passé contre Lyon (rires), mais il n’y avait pas de question d’invincibilité. Heureusement qu’il y a de la pression comme ça, c’est le foot, c’est des émotions. Même si on voit que les émotions sont souvent sanctionnées par les non-sportifs… Le jour où il n’y aura plus d’émotions, il n’y aura plus de football, ce sera insipide, et tout le monde désertera les stades”.

 

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