Triaud : “Nous vivons des moments pénibles, insupportables…”

     

    Le site officiel relaye une nouvelle réaction de Jean-Louis Triaud. Cette fois, elle est un petit peu plus longue… : « Je ressens de la honte et de la colère.  Nous avons été mangés physiquement, dans l’envie. Je ne sais pas pourquoi j’avais un mauvais pressentiment quand je les ai vus sortir du vestiaire, un par un, pas en groupe, en marchant. J’ai bien vu que l’on était pas prêt pour un combat. Car même si c’est un sport collectif, un match c’est aussi un combat. Aujourd’hui, je n’ai rien vu.  Une équipe complètement absente. Nous étions plutôt sur une bonne période. A croire que l’on n’a pas pris cette équipe de Caen au sérieux. Ou on a laissé trop de force et d’envie à Liverpool et on est revenu avec les batteries vides. Je ne vois que ça […] Nous vivons des moments pénibles, insupportables.  Pour des dirigeants, des actionnaires et des entraîneurs qui se battent c’est frustrant de voir que nous sommes obligés de subir, assis en tribune lors de match comme celui-là. Mon naturel optimisme me fait penser que ce serait plutôt un accident. La claque est tellement grande ce soir que c’est trop gros pour être définitif et permanent. J’espère que les garçons retiendront la leçon. Un match ça se prépare. Il faut rentrer sur le terrain avec de la détermination, de la solidarité, de l’organisation, tout un tas de mots qui ont été galvaudés ce soir et la punition a été sévère […] Ce n’est pas l’entraîneur qui fait que les garçons marchent sur le terrain. L’équipe est coupée en deux. Ils n’accompagnent pas les attaques, ne sortent pas. Ils perdent tous les duels. L’entraîneur ne peut pas tout faire. Quand on prend quatre pions à la maison il y a de quoi être inquiet mais je garde tout de même confiance aux joueurs. J’espère qu’ils vont réagir. Je suis sur qu’ils vont réagir.  Nous sommes instables, inconstants. Nous manquons cruellement de concentration sur les débuts de match. Nous jouons sur un train de sénateur et contre des adversaires morts de faim, on le paie cash. »